Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

MAGHNIA : RECRUDESCENCE DES VOLS DE CABLES TELEPHONIQUES

par Cheikh Guetbi



Prisés pour le cuivre qu'ils renferment, les câbles téléphoniques sont devenus la cible de voleurs qui y trouvent le moyen facile pour payer leurs doses de stupéfiants notamment.

Le phénomène est devenu préoccupant car il a atteint des proportions alarmantes et pour cause : 29 câbles dont la consistance varie entre 7 et 112 paires, ont été amputés d'une partie, depuis seulement le début du mois courant, ce qui a isolé 8 quartiers de la ville et donc privé leurs habitants de l'Internet et du téléphone. Jamais ce genre de vol, désormais quotidien, n'a atteint ce seuil. Ces nombreux vols ont engendré une situation ingérable à l'Actel lequel est envahi par des centaines de mécontents victimes de ces actes de vandalisme et de vol qui ne semblent pas être la priorité des services de Sécurité, au point où certains câbles, aussitôt remplacés par les services d'Algérie-Poste, sont volés et ce, à 3 reprises au grand désarroi des techniciens. Malgré la grande volonté de ces derniers, les moyens aussi bien matériels qu'humains, dont dispose le centre ne sont pas, selon des responsables d'AP, suffisants pour combler les dégâts et le déficit ainsi causés. Selon des techniciens, les auteurs de ces vols ne peuvent être que des jeunes qui ne cherchent qu'à se faire un petit pécule car, contrairement au passé où les câbles volés étaient de longueurs appréciables (plusieurs dizaines de mètres), les cas actuels de vols dépassent rarement les 10 m, généralement entre 4 et 7m.

C'est dire que ces actes sont commis par des amateurs inconscients des retombées néfastes de leurs agissements. Par ailleurs l'on souligne que le cuivre retiré des câbles volés est revendu à des collecteurs qui le revendent aux contrebandiers. Vu les importantes saisies faites par les forces de sécurité telle celle des 33 tonnes de cuivre transportées dans 3 camions, opérée la semaine passée à la frontière, des quantités faramineuses de cuivre traversent la frontière pour alimenter l'artisanat marocain.