Le riche programme prévu par la direction de la santé et les différents établissements de santé publique pour la célébration de la journée nationale du don du sang du 25 octobre a été reporté pour le 30 du mois en cours en raison du départ des potentiels donneurs de sang vers leur wilaya d'origine ainsi que le jeûne qu'accompliront de nombreux citoyens à l'occasion de la veille de l'Aïd appelée communément « elwakfa ». C'est ce que nous révèle le chef de service du centre de transfusion sanguine (CTS) de l'EHU du Premier Novembre en précisant que l'objectif assigné à cette journée est de multiplier les appels à la sensibilisation pour l'acte du don du sang. Notre interlocutrice indique que l'esplanade du Palais des expositions d'Oran accueillera plusieurs stands. Quant aux différentes associations qui font du don de sang un important volet de leurs activités, elles exposeront au niveau du même espace le 1er novembre.

Concernant le centre de transfusion en activité depuis la fin 2008 et qui est le second du genre après celui du CHUO et devant répondre à des besoins aussi bien de l'établissement que régionaux, la même responsable révèle que le nombre de donneurs est en continuelle progression et à titre illustratif durant le mois de septembre de l'année en cours, plus de 1.000 donneurs de sang se sont présentés au niveau du service contre 800 durant le même mois de l'année précédente. Ce qui fera dire à notre interlocutrice que ces résultats sont encourageants et de ce fait la demande de l'établissement est satisfaite entièrement alors que l'excédent est mis à la disposition d'autres structures sanitaires, dont le CHU et même certaines cliniques privées. Cependant ces chiffres ne doivent nullement occulter le fait que le don du sang demeure familial à hauteur de 70%, alors que dans d'autres pays les donneurs de sang habituels sont beaucoup plus nombreux et donc l'objectif à travers ces actions de sensibilisation demeure de renverser l'équation pour une meilleure fidélisation et une valorisation de l'acte du don de sang qui, force est de reconnaître, a été discrédité à travers certaines pratiques noires de personnel pourtant en blouses blanches.

A ce titre et partant du principe que la santé publique demeure une affaire de tous et le don du sang doit être conçu comme étant un acte citoyen et humanitaire, notre interlocutrice, tout en révélant que le CTS ne dispose pas encore d'un clino-mobile, lance un appel aux collectivités locales et particulièrement les APC pour mettre à la disposition des centre de transfusion des espaces pour la collecte de sang et ce dans le but d'ancrer cette culture.