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Alors que la tension persiste toujours : Une commission d'enquête ministérielle au lycée Omar El Mokhtar

par Salah C.



Une commission d'enquête ministérielle composée de plusieurs inspecteurs a été dépêchée, hier auprès du lycée ?Omar El Mokhtar' de Akid Lotfi, qui a vécu, au cours de la semaine passée, une effervescence marquée notamment par une marche de plusieurs centaines d'élèves suivie d'un regroupement devant l'entrée de l'établissement ainsi que plusieurs actes de vandalisme menés au sein du lycée.

Les inspecteurs se sont entretenus avec le chef d'établissement et devaient ensuite rencontrer les représentants des enseignants, a-t-on appris d'un délégué syndical du Snapest. Ce dernier a estimé que ces évènements étaient prévisibles et la sonnette d'alarme a été tirée, à trois reprises par le personnel, à travers des actions de protestation organisées pour mettre la direction de l'Education devant ses responsabilités. «Toutefois, cette dernière ne s'est jamais manifestée et n'a jamais tenu compte des doléances exprimées par le personnel, tous corps confondus. Il a donc fallu le décès d'une élève pour que la tutelle locale réagisse».

A ce sujet, notre source nous apprend que le secrétaire général de la direction de l'Education s'est rendu, jeudi dernier, dans l'établissement afin de calmer les esprits surchauffés des lycéens. Selon notre source, cette démarche ne peut avoir des effets positifs que si elle est suivie de mesures concrètes, notamment en matière de renforcement du personnel, compte tenu du déficit enregistré depuis le début de l'année. Notre source relève aussi que le lycée compte 3 adjoints de l'Education pour 1.040 élèves. A cela s'ajoute le manque de personnel de sécurité spécialement affecté à cette mission du fait que pour l'heure, ce sont des OP qui en sont chargés. Tout compte fait et en attendant la proclamation des conclusions de l'enquête, chez le personnel, le scepticisme règne étant donné que la solution finale à cette situation d'anarchie généralisée ne peut être initiée par le chef d'établissement. Selon plusieurs enseignants, la faille est à chercher du côté de la tutelle qui ouvre au compte gouttes les postes budgétaires faisant fi des besoins réels.