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ASM Oran : Un nul et des interrogations

par M. Zeggai

Premier match de championnat et premier faux pas à domicile de la saison pour l'ASMO. Ainsi donc, les appréhensions du staff technique asémiste se sont avérées justifiées. Certes, les Oranais ont dominé les débats, mais ne nous y trompons pas, ce nul a des allures de défaite pour un prétendant à l'accession.

Face à un promu, le CRB Aïn Fakroun, on a vu une équipe qui donne l'impression d'être loin d'offrir des certitudes et confirmer son statut de favori à l'étage supérieur. Certes, c'est le premier match, ce qui nous autorise à accorder à l'ASMO des circonstances atténuantes, mais ceci ne nous empêche pas de dire que les sujets de réflexion ne manquent pas à l'entraîneur en chef Chérif El-Ouazani et à ses proches collaborateurs Bouha et Meguenni. Le staff technique a certainement tiré les enseignements nécessaires de ce match, et d'ailleurs cela a été confirmé en fin de partie où Chérif El-Ouazani a reconnu qu'il reste un grand travail à faire. Face à une équipe du CRBAF visiblement craintive, comme l'atteste son système basé sur une prudence excessive, la formation asémiste a été trahie par les productions individuelles médiocres de certains éléments et par un déchet technique qui ont influé négativement sur le rendement collectif. Il faut noter le manque de rapidité dans les enchaînements et de changement de rythme pour pouvoir déstabiliser le double rideau défensif toujours bien placé. La rapidité dans le repli défensif des visiteurs a considérablement gêné les Oranais qui abusèrent de jeu latéral ayant permis à la défense adverse de s'organiser. Sur le terrain, on a vu une équipe asémiste adopter une stratégie basé sur le 4-1-2-3 si l'on se réfère au positionnement des joueurs. Benayada-Sirat-Benaoumeur-Bouaâmria en défense, l'excellent Youcef Zakaria a été utilisé juste devant l'axe défensif comme récupérateur, Berramla et Chaouti, pour l'animation du jeu, et Balegh, Benmeghit et Berrah en attaque qui n'ont, à aucun moment, pris le dessus sur une arrière-garde commandée par le vieux briscard Kabri. Le coach asémiste, pour donner plus de punch à son attaque, a utilisé tous ses atouts offensifs en intégrant Khelloufi et Raho en remplacement des Balegh et Berrah. De son côté, Benmeghit, même s'il a réussi quelques gestes techniques, fut loin de répondre à l'attente de son entraîneur. Devant cette incapacité offensive, l'ombre du jeune Amer Yahia a plané et son absence s'est fait nettement sentir. A notre avis, devant une stratégie ultra défensive, il aurait fallu créer les espaces et opter pour le surnombre dans la zone adverse et brouiller les cartes de l'adversaire en préconisant le jeu sans ballon. C'est certain que le staff technique de l'ASMO a tiré les leçons pour rectifier le tir d'autant plus qu'on n'est qu'au début de la compétition. En somme, les asémistes devront réagir pour éviter que le doute ne s'installe et prouver que l'ASMO, version 2012/2013, ne ressemble pas à ses devancières. Ce qui signifie que Chérif El-Ouazani est investi d'une lourde responsabilité. Par ailleurs, il est à noter que six nouvelles recrues, pour des raisons diverses, n'ont pas pris part à cette rencontre qui a été dirigée de main de maître par l'excellent arbitre Sahraoui et ses deux assistants, l'international Benchirene et Nasri. Il s'agit de Tahar (MCO), Boussaâda et Chérif El-Ouazani Abdennour (CABBA), Kouadri (ASO), Fertoul (SAM) et Saâdaoui (JSK).