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Marché de la Bastille : Le transfert tributaire des aménagements des nouveaux locaux

par Houari Barti

Actuellement en cours, l'opération portant sur le démantèlement des marchés informels a remis au goût du jour le transfert prévu depuis plusieurs années, et chaque fois reporté, du marché de la Bastille (rue des Aurès). Les rumeurs vont bon train parmi les commerçants du marché, et certaines annonçaient même ce transfert pour aujourd'hui, dimanche. Après vérification auprès des services de la commune d'Oran, il s'avère, qu'à ce jour, aucune date fixe n'est arrêtée pour ce transfert, qui reste toutefois toujours d'actualité, vu que le wali d'Oran l'a confirmé lors du dernier briefing consacré à l'opération d'éradication des marchés informels, en insistant que ce marché constituait un véritable «point noir». Avant lui, le 10 avril dernier, le maire d'Oran, M. Zineddine Hassam, avait annoncé «pour bientôt» le transfert des commerçants de ce marché vers le quartier de St-Pierre, précisément dans les anciens locaux de la cave de vin, aujourd'hui désaffectés. Le maire d'Oran avait lié ce transfert avec le lancement de l'opération de réhabilitation des immeubles au niveau de cette artère. Ce transfert, avait-il rappelé, «devait se faire bien plus tôt, et les commerçants en ont été informés, mais certains détails techniques à régler relatifs à l'opération de réhabilitation l'en ont repoussé». Par détails techniques, le président de l'APC d'Oran entendait les travaux d'aménagement que doivent subir les nouveaux locaux à St-Pierre et qui ne sont pas, à ce jour, encore lancés. Le maire avait expliqué en outre que ce transfert du marché de la Bastille était inévitable pour des raisons de sécurité des citoyens vu que les travaux de réhabilitation des immeubles au niveau de la rue des Aurès ne pouvaient se faire dans les conditions actuelles du marché. S'agissant des réactions collectées auprès des commerçants dudit marché, les avis restent partagés. L'on insiste toutefois, unanimement, sur la nécessité d'aménager comme il se doit les nouveaux locaux devant abriter le marché. Même s'il est considéré par les pouvoirs publics comme un véritable point noir du centre-ville, le marché de la Bastille reste un marché légal des plus anciens de la ville d'Oran datant de l'ère coloniale. Mais au fil du temps, et faute d'une gestion et d'un contrôle continus de la part des services de la commune d'Oran, il s'est transformé en un espace anarchique ne respectant ni les règles élémentaires du commerce ni celles relatives à l'hygiène et à la santé des consommateurs.