Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

SIDI BEL-ABBES : DES CLASSES SURCHARGEES

par A. Hocine

On a beau vanter les efforts consentis par les pouvoirs publics dans le domaine de l'Education nationale, les insuffisances et les carences sont toujours là pour témoigner on ne peut plus d'un système éducatif en panne qui a maintenu un ministre à son poste pendant presque une vingtaine d'années. Ce même système qui maintient des responsables de l'Education dans des postes relevant de cercles de décidions bien au delà de l'âge légal de la retraite est beaucoup plus à plaindre surtout lorsqu'on tente de présenter les échecs pour des réussites tout en étant déconnectés de la réalité. La wilaya de Sidi Bel-Abbès est aussi concernée par les classes surchargées dans les établissements scolaires tous paliers confondus à moins que le seuil de tolérance national ait été relevé pour exclure cette wilaya de la liste rouge du ministère de l'Education.

Le directeur de l'Education qui passait la semaine écoulée sur les ondes de la radio locale au sujet des dispositifs entrepris pour la rentrée scolaire a reconnu l'existence de classes surchargées dans les lycées et les collèges et notamment dans les daïras de l'intérieur de la wilaya. Pour l'intervenant, la responsabilité incombe aux retards enregistrés dans les projets de réalisation des établissements scolaires programmés pour absorber cette surcharge qui pénalise les élèves en premier lieu puis les enseignants. Le premier responsable de l'Education a même lancé à travers les ondes de la radio en direction de son collègue membre de l'exécutif et directeur de la DLEP pour le secouer à propos des établissements à livrer dans les meilleurs délais possibles afin d'éviter des foyers de tension qui commence déjà à se faire sentir dans différents milieux scolaires. A peine entamée, la rentrée scolaire qu'on a qualifiée de sereine commence à être marquée par des foyers de tension comme pour désavouer les déclarations des responsables de ce secteur.

La wilaya de Sidi Bel-Abbès n'est pas citée par le ministère de l'Education parmi les dix wilayas concernées qui comptent des établissements scolaires aux unités pédagogiques surchargés et pourtant? A Sidi Brahim, une commune distante d'environ une dizaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya, les enseignants du lycée des « douze enseignantes martyres » ont annoncé la couleur la fin de la semaine écoulée en observant un débrayage qui aurait duré une matinée comme pour tirer la sonnette d'alarme en direction des responsables concernés au sujet des classes surchargées. Les enseignants protestataires appréhendent surtout le flux massif des élèves qui arrivent en 1re AS des collèges des communes limitrophes de Zerouala et Sidi Hamadouche. Un émissaire de la direction de l'Education, a-t-on appris, a été dépêché au lycée pour sensibiliser les professeurs et apaiser les esprits. Des palliatifs provisoires ont été certainement proposés en attendant les grandes solutions. Selon des échos en provenance de communes du sud de la wilaya, c'est la grogne et le grincement de dents tant du côté des parents d'élèves que celui des enseignants.

LE MINISTERE DE L'EDUCATION QUI VIENT DE CHANGER DE TETE EST CERTAINEMENT UNE SOURCE D'ESPOIR AFIN D'ERADIQUER UN LOURD HERITAGE CUMULE ET BATI SUR UNE POLITIQUE DE CHIFFRES GONFLES A PROPOS DE LA SCOLARISATION ET DES TAUX DE REUSSITE AUX EXAMENS. LES PARENTS D'ELEVES UN PEU AISES ONT TOUJOURS EU RECOURS AUX COURS DE SOUTIEN POUR ASSURER A LEUR PROGENITURE UN MINIMUM D'ACQUIS SCIENTIFIQUES SINON LES COURS PROPOSES DANS LES ETABLISSEMENTS SCOLAIRES NE SONT PLUS QUE FORMALITES CAR LES ENSEIGNANTS LES PLUS CHEVRONNES EPROUVENT TOUTES LES PEINES DU MONDE A MAITRISER PEDAGOGIQUEMENT DES UNITES D'UNE CINQUANTAINE D'APPRENANTS. TELLE EST LA REALITE D'UNE ECOLE MALADE ET DONT LE TRAITEMENT DE CHOC S'AVERE IMPERATIF. LA CONCRETISATION D'UNE CARTE SCOLAIRE OBJECTIVE QUI REPOND AUX NORMES UNIVERSELLES DE L'ENSEIGNEMENT ET L'ADOPTION D'UNE POLITIQUE REALISTE DE L'EDUCATION NATIONALE SONT DES SOLUTIONS INCONTOURNABLES POUR SAUVER CE QUI RESTE A SAUVER.