Après les troubles qu'a connus la ville de Azzaba, samedi dernier, juste
après l'incendie qui a anéanti complètement le centre commercial, l'heure est
actuellement à la «reconstruction». Ne perdant pas de temps les occupants des
espaces commerciaux sinistrés ayant subi d'importantes pertes financières
représentant les marchandises calcinées ont décidé de nettoyer les lieux en
déplaçant les amas de ferrailles résiduels vers un autre coin du parking juste
en face du siège de la daïra. Craignant une évacuation des lieux, ils ont
engagé une course contre la montre pour se réapproprier les lieux par la
construction de nouvelles bâtisses en dur cette fois-ci. C'est un spectacle insolite
offert par ces nombreux «entrepreneurs en construction» qui ont, d'ores et
déjà, ouvert leur chantier. Les travaux ont démarré en trombe et avancent
rapidement comme en témoignent déjà sur place les matériaux nécessaires tels le
ciment malgré sa rareté et son coût, le rond de fer, le sable, le gravier et
les briques rapportés pour les besoins des nombreux chantiers.
Un véritable défi et un dilemme qui se pose aux autorités qui paraissent
tétanisées surtout après les émeutes qui ont marqué Azzaba et leur donnant des
sueurs froides. Par ces agissements, les jeunes du centre commercial informel
ne veulent pas tout perdre à la fois et ne faisant pas confiance, ils ont
choisi de jouer leur va-tout en érigeant des constructions à leur manière pour
abriter leur commerces et amortir au moins les effets du lourd préjudice causé
par l'incendie.