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AS Khroub : L'instabilité et la mauvaise gestion en cause

par A. Mallem

Le rideau est tombé sur la seconde édition du championnat professionnel de Ligue 1 et celle-ci à été fatale à la formation de l'AS Khroub qui vient d'être reléguée après avoir passé cinq années parmi l'élite du football national. Maintenant, place au bilan et aux? règlements de comptes. Cela a commencé bien avant l'ultime journée du championnat lorsque l'équipe drivée par Ait-Djoudi avait « grillé » ses deux jokers en perdant consécutivement contre le CAB et le MCEE à domicile. Le président du club amateur qui avait pris l'équipe professionnelle en charge après le départ de Maamar Dib, a alors accusé Ait-Djoudi d'avoir monté les joueurs contre l'administration pour une histoire de primes. Il n'a pas manqué aussi d'imputer la chute de l'équipe au staff technique et aux joueurs, allant même jusqu'à envisager d'ester en justice quelques uns de ces derniers en les soupçonnant d'avoir levé le pied.

Faisant de son coté un bilan de la période qu'il à passé à la tête de l'équipe, l'entraîneur Ait-Djoudi à mis en cause la qualité de l'effectif en affirmant que beaucoup de joueurs ne méritaient pas de porter le maillot de l'ASK car, selon ce dernier « ils n'ont pas répondu présent quand l'équipe avait besoin d'eux ». Autre facteur important qui à précipité la chute de l'équipe selon lui, c'est l'argent. « Il y avait 2,5 milliards destinés à l'équipe qui ont été injectés avant le match contre Batna et qu'on a détourné quelque part en privant les joueurs de salaires et de primes. Pour ma part, j'ai tout essayé et j'assume mes responsabilités». Un premier bilan à été fait aussi par plusieurs dirigeants, anciens et actuels, ainsi que des notables du Khroub sur les pages de la presse locale. Ces derniers ont essayé de relativiser la crise qui a frappé de plein fouet l'ASK en affirmant que celle-ci est celle de tout le football algérien. « Les idées n'ont pas manqué à l'ASK, mais ce sont les moyens qui ont fait défaut », a estimé ainsi le professeur Abdelhamid Aberkane, l'ancien ministre de la santé.

D'autres ont jugé que les dirigeants et les joueurs ont abordé le professionnalisme avec un esprit d'amateur.

Une autre catégorie pense que l'équipe à payé tout simplement la facture de l'instabilité et de la mauvaise gestion. Enfin, la dernière catégorie qui compte parmi les sages et les modérés a estimé qu' il faut tirer les leçons de cette expérience, en souhaitant que l'ASK puisse retourner à sa vocation première, la formation, pour reconstruire une équipe forte et repartir du bon pied.