Une cinquantaine de citoyens de la cité Lejdour, à la sortie sud de la ville de Constantine, en majorité des jeunes, ont fermé, hier matin, la route à l'entrée et à la sortie du quartier qui relie ce dernier, de part et d'autre, au centre de la ville de Constantine et à la daira de Khroub, en avançant des revendications relatives à l'adduction d'eau potable, en premier lieu, à l'aménagement de la route et du pont qui les relient à la cité voisine de Boumerzoug et demandent également le branchement au gaz naturel des ménages encore dépourvus de cette énergie.

Ces citoyens ont dénoncé à l'occasion leur marginalisation par les autorités locales et la misère qui frappe leur quartier sur tous les plans. Ils ont utilisé des pneus et des grosses pierres pour barrer le tronçon de la route qui passe par leur faubourg, obligeant les automobilistes à rebrousser chemin ou à faire de longs détours pour rejoindre leurs destinations, n'hésitant pas le cas échéant à utiliser la menace pour obliger les conducteurs trop insistants qui veulent traverser le quartier.

Le blocus a duré deux heures avant que les forces de la gendarmerie nationale, ne soient conduites à intervenir pour libérer la voie et disperser les manifestants. Ces derniers se sont repliés, non sans protester, mais sont allés camper de part et d'autre de la route en poursuivant leur protestation qui a provoqué une certaine anarchie dans le quartier et une tension inquiétante chez les riverains qui craignaient des affrontements avec les forces de sécurité. Les manifestants ont poursuivi leur mouvement, assurant qu'ils n'ont pas l'intention de lâcher prise tant qu'ils n'obtiennent pas des garanties écrites de la part des autorités pour répondre positivement à leurs doléances. Accompagnés du président de l'APC, le chef de la daira de Constantine s'est rendu sur les lieux et ces deux responsables se sont engagés auprès des contestataires à prendre les premières mesures pour régler leurs problèmes à partir de demain mardi.

A ce propos, les habitants de cette cité demandent également l'adduction de leur localité à l'eau potable dans l'immédiat qui est le problème dont ils souffrent le plus, l'aménagement urbain à l'intérieur de la cité et l'adduction au gaz naturel pour les habitants qui n'en possèdent pas. Ils ont également posé le problème du pont qu'ils empruntent pour se rendre sur l'autre rive de la rivière Boumerzoug qui, selon eux, se trouve dans un état inquiétant et menace ruine. Ils exigent enfin la réfection de la route qui rattache leur faubourg à la cité de Boumerzoug, où sont concentrées la plupart des administrations et organismes publics (postes, structures de santé, etc.) et des établissements éducatifs où sont scolarisés leurs enfants.