Une vingtaine de personnes habitant au 37 rue Colonel Amirouche (ex-Jules
Ferry) ont fermé hier la route pour réclamer une prise en charge après
l'effondrement de leur immeuble il y a plus d'une semaine. Sur les lieux,
femmes, enfants, personnes âgées se sont carrément installés au milieu de la
chaussée. Selon ces derniers, l'immeuble en question s'est effondré la nuit de
dimanche à lundi de la semaine écoulée. Depuis, les membres des six familles
concernées, parmi eux une femme enceinte, une femme âgée handicapée, ont élu
domicile à la rue. «On nous a même pas donné une tente», dira l'un d'eux. Les
murs se sont complètements effondrés. Des risques d'affaissement sont également
signalés. Selon les locataires, l'expert du contrôle technique des
constructions s'est rendu sur les lieux et les a informés que l'immeuble
représente un grand risque et peut s'effondrer à n'importe quel moment. Avec
les vents qui ont soufflé sur la ville d'Oran hier, ce risque s'est accentué.
«Le lendemain de l'effondrement, on a été reçus par le maire et des
représentants de la daïra qui nous ont promis de revenir et de prendre en
charge notre problème. Huit jours se sont écoulés et rien n'a été fait pour nous
», dira une habitante. Avant d'ajouter : «Nous rejetons formellement la
proposition de la restauration, parce que l'immeuble menace ruine». Les
familles sinistrées interpellent les autorités locales et à leur tête le wali
pour prendre en charge leur problème. « Il y a plus d'une semaine que nous
dormons à la belle étoile. On est tous tombés malades. L'un de nous a eu une
bronchite, nous voulons une prise en charge dans les plus brefs délais»,
concluent ces familles.