Le personnel des deux directions des Oeuvres universitaires (DOU) d'Es-Senia et de Bir El Djir ont décidé de poursuivre leur action de protestation, entamée lundi, en organisant hier des rassemblements devant le siège des deux directions.

Les quelque 80 fonctionnaires des deux directions ont décidé de recourir à la protestation pour dénoncer l'insécurité, les injures, et les mauvais traitements qu'ils subissent de la part de «pseudos» représentants d'étudiants, selon leurs propos. Selon les protestataires rencontrés hier devant le siège de la DOU d'Es-Senia, aucun fonctionnaire ne reprendra le travail tant qu'il n'y aura pas une décision claire garantissant la sécurité du personnel et mettre un terme à l'occupation par la force des locaux de la direction par les étudiants. A ce titre, le personnel protestataire a adressé des correspondances aux services concernés. «La reprise du travail dépendra des réponses que nous aurons de la part des responsables concernés», assure un des fonctionnaires. Ce dernier indique que le personnel a, à maintes reprises, décrié le comportement «agressif» de certains étudiants envers des cadres censés être protégés par la loi sur leurs lieux de travail. « Nous en avons assez de subir les menaces de la part de certains étudiants. A chaque mouvement de protestation devant le siège de la direction, les travailleurs sont pris à partie. Des fonctionnaires se retrouvent malmenés et injuriés parfois contraints par la force de quitter leur poste et parfois pris en otage à l'intérieur de leurs bureaux.

Les problèmes doivent être réglés par le dialogue au sein des résidences universitaires et non par des occupations par la force des locaux des deux directions», poursuit notre interlocuteur qui souligne que les directeurs et les travailleurs des résidences universitaires subissent souvent les mêmes traitements. Selon les protestataires, il s'agit souvent des mêmes étudiants qui font la loi au sein des résidences universitaires. Les fonctionnaires des DOU ont réitéré leur appel à la tutelle et aux autorités locales pour assurer la sécurité des fonctionnaires et pour l'ouverture d'une enquête sur les agissements de certains étudiants. D'autres rassemblements sont prévus durant les jours à venir, en attendant la réponse à leurs doléances.