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«Oran Propreté» craint le pire

par Salah C.

Hier, une assemblée générale du personnel de l'EPIC «Oran Propreté» a eu lieu en présence des représentants des instances locales de l'UGTA, avec comme ordre du jour un état des lieux de l'entreprise et ses perspectives. La première inquiétude réside dans l'avenir professionnel de 52 agents exerçant au niveau de la décharge publique d'El-Kerma qui risquent de se retrouver affectés au dépôt après que cette dernière eut été fermée. Cette question, en plus des perspectives de l'entreprise, a été abordée dans tous ses aspects lors d'une réunion qu'a tenue le conseil syndical le 30 avril dernier, et la décision de recruter un autre personnel pour les besoins du CET de Hassi Bounif a été décriée étant donné que le principe du transfert du personnel de la décharge vers cette nouvelle structure avait été retenu auparavant. A propos de cette éventualité, le conseil syndical interpelle le wali d'Oran sur les incidences d'une telle décision et qui sera synonyme d'un facteur nouveau d'asphyxie de l'EPIC qui sera contrainte de gérer un sureffectif et pèsera lourd dans la masse salariale. Le conseil syndical attire l'attention du chef de l'exécutif de wilaya sur le fait que la situation financière de l'EPIC n'est pas reluisante du fait de la faiblesse du plan de charge qui lui est octroyé et les difficultés inhérentes au recouvrement des créances en plus de la gestion du parc roulant sous utilisé. Selon M. Nouh, «avec l'arrivée des 52 agents de la décharge, les effectifs atteindront 500 personnes pour un parc de 10 unités, soit une cinquantaine d'agents par camion». Cette situation, selon le conseil syndical, signifie «une descente aux enfers et peut être interprétée comme étant une mort programmée de l'entreprise, planifiée par les opérateurs privés qui ont investi cette prestation». Pourtant, soutient le syndicat, lors de la grève de la DHA, la collecte des ordures ménagères a été assurée par «Oran Propreté», dont les équipes ont travaillé d'arrache-pied pour maintenir l'hygiène.

Par ailleurs, le conseil syndical affirme que lors d'une visite sur le site du CET, effectuée le 30 avril dernier, aucun prémisse d'un quelconque début d'activité n'était apparent d'où plusieurs interrogations sur l'annonce de la fermeture de la décharge publique d'El-Kerma.