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Tlemcen: Crise de carburant et manque de transport

par Yazid Boubkeur

Malgré les dispositions qui ont été prises pour résoudre la crise de carburant qui s'abat depuis presque trois semaines, sur la région ouest, notamment Tlemcen, la situation n'a pas été encore normalisée. La crise qui s'est intensifiée à travers toute la région de Tlemcen a entraîné l'arrêt des transports surtout les taxis. Cet état de fait a provoqué un manque crucial en matière de transport, pénalisant de nombreux passagers, en ce début d'année. Dans les différentes stations Naftal, le décor est désolant avec des chaînes interminables, prises d'assaut bien avant l'arrivée des camions ravitailleurs. Des automobilistes affirment avoir passer la nuit pour faire le plein, d'autres auront attendu 8 à 15 heures , tirant à boulets rouges sur les «hallaba», puisque même Sirghaz fait défaut, alors qu'il ne fait pas partie des produits de contrebande.

Du côté de la frontière, le même scénario est constaté, et nos sources affirment qu'en cette période le prix du jerrican de 30 litres de gasoil, écoulé à nos voisins est cédé à environ 800 dinars. La contrebande du gasoil mine en effet l'économie nationale et pénalise à plus d'un titre les automobilistes.

A Tlemcen, toutes les stations-service sont en rupture de stock de carburant, malgré la mise en place d'un programme d'urgence pour ravitailler en carburant la région ouest du pays. Le manque d'essence a obligé les taxieurs d'arrêter leurs activités. Aux stations taxis, les gens touchés dans leur amour-propre ne savent plus à quel saint se vouer sinon de s'adresser au «taxi clandestin» emprunté au prix fort. L'énervement des usagers dans ces lieux est bien visible».

Malheureusement les taxieurs se trouvent dans l'embarras et les difficultés d'approvisionnement affectent différemment les régions de la wilaya de Tlemcen et même des villes limitrophes. Pour assurer une certaine «pérennité du ravitaillement» les quelques camions-citernes ne peuvent satisfaire les stations qui font face à des centaines de véhicules au réservoir vide. Pourtant la région est alimentée par pas moins de 2.500 m³ (essence et gasoil) par jour, soit un taux d'environ 115%, alors qu'en principe 1.800 m³ doivent largement suffire.