Les recettes douanières sont passées de 492 milliards de dinars en 2010, à 579 durant l'année écoulée, soit une augmentation de 17%. C'est ce qu'a appris hier l'APS auprès de la direction générale des Douanes, dont la source précise que la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) représente 60% du total des recettes douanières, pour un montant de 345,23 milliards DA en 2011 contre 296,77 une année auparavant, soit une hausse de 16,33%. Quant au droit en douane (DD), représentant 38% du total des recettes douanières, sa valeur a été estimée à près de 220 milliards de DA en 2011, contre 181 en 2010, une hausse équivalente à 21,30%.

Cependant, la plus importante hausse a été celle de la Taxe intérieure sur la consommation (TIC), qui pourtant ne représente que 1% du total des recettes, et a été évaluée à plus de 59%, soit un montant de 7,13 milliards de DA en 2011, contre 4,48 milliards de DA en 2010. En revanche, les autres droits et taxes de douane, qui représentent également 1% du total des recettes douanières, ont connu une baisse de près de 35%, passant de 10,14 milliards de DA en 2010, à 6,60 l'année écoulée. Concernant le taux de réalisation des produits de douane, par rapport à la loi de finances et la loi de finances complémentaire en 2011, la DGD l'a évalué à 87,75%, contre 90% en 2010.

Au plan des moyens, une quinzaine de bureaux de recettes des Douanes couvrent presque la totalité des montants recouvrés soit plus de 94% du total à savoir 548 milliards de DA. Par ordre, le bureau d'Alger ports secs arrive en tête avec plus de 17% du total des recettes recouvrées avec un total de 98,92 milliards DA, suivi d'Alger-port avec 13,96% et 80,79 milliards de DA, Béjaïa (10,4% et 60,26 milliards de DA), Skikda (9,08%) et Jijel (8,98%).

En termes de recouvrements budgétaires, les directions régionales des Douanes d'Alger-extérieur, Sétif et Oran sont les principales structures qui ont réalisé plus de 68% du total des recettes, avec un montant de 395 milliards de DA. La palme revient à celle d'Alger-extérieur avec 32,8% (189,79 mds de DA), suivie de Sétif 19,79 % (114,5 mds DA), Oran 15,64% (90,49 mds de DA), Alger Port 14,06% (81,36 mds de DA), Constantine 9,61% (55,62 mds de DA), et Annaba 5,62% (32,51 mds de DA).

A la direction générale des Douanes, on estime que l'amélioration des recettes douanières, entamée dès 2010 et poursuivie en 2011, a été réalisée grâce au dispositif de contrôle mis en place par l'administration douanière et aux efforts consentis dans le traitement efficace des marchandises, ainsi qu'au résultat du gel du démantèlement tarifaire de l'Accord d'association de l'UE et de la grande Zone arabe de libre échange. Cela a été également le fruit de la mise en application du dispositif de contrôle qui a été davantage renforcé grâce aux interventions coordonnées avec les autres institutions (ministère du Commerce, Banque d'Algérie et services des Impôts) et notamment avec l'entrée en vigueur, depuis janvier 2010 du Numéro d'identification fiscale (NIF).