L'option de la FAF de désigner des staffs techniques étrangers à la tête des sélections nationales semble être consacrée. La démission de Ali Fergani du bureau fédéral en raison du retard pris quant à la confirmation de sa nomination au poste d'entraîneur de la sélection nationale A', conforte l'option de la FAF. Celle-ci privilégie le technicien étranger en raison des limites des entraîneurs locaux. L'intermède Abdelhak Benchikha a vite été fermé pour faire appel à un entraîneur étranger, le Bosniaque Vahid Halilhodzic. Il en est de même pour l'équipe nationale des espoirs qui était entraînée par Azzedine Aït-Djoudi, lequel avait privé le football national d'une qualification à sa portée pour les Jeux olympiques de Londres-2012. Se basant sur la malheureuse expérience d'Aït-Djoudi, la FAF a ainsi choisi l'option de confier les jeunes catégories au technicien français Jean-Marc Nobelo.

Progressivement, la FAF désigne des techniciens étrangers à la tête des sélections nationales, la raison invoquée étant l'insuffisance des résultats des entraîneurs algériens. Ces étrangers sont secondés toutefois par de «jeunes» entraîneurs locaux afin d'assurer le transfert du savoir-faire, indique-t-on à la fédération.

Le dernier entraîneur local a fini par jeter l'éponge avant même d'avoir pris ses fonctions. Il s'agit de Fergani qui avait laissé entendre qu'il refusait le salaire proposé par la FAF. Il avait exigé à être aligné sur les salaires que perçoivent les entraîneurs étrangers. En sa qualité de membre du bureau fédéral, il avait un droit de regard sur les mensualités accordées par la FAF aux coaches étrangers, ce qui avait irrité Fergani. Afin de le pousser à la démission, la FAF a reporté sa désignation à la tête de l'équipe A'.

Ayant compris la manœuvre de la fédération, Fergani a démissionné du bureau fédéral. N'étant pas tenu par l'obligation de réserve, il a titré à boulets rouges sur les membres du bureau fédéral et apportera d'amples détails à l'occasion de la conférence de presse qu'il animera aujourd'hui dans l'ancien siège de la DTN, à l'Office du complexe olympique. Cette démission intervient à la veille de la tenue de l'assemblée générale ordinaire de la FAF, au cours de laquelle le président Mohamed Raouraoua présentera le bilan d'une année.