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BOUMERDES: La pomme de terre plus chère

par K. R.

Malgré toutes les assurances émises par les uns et les autres (ministères du Commerce et de l'Agriculture) prévoyant une certaine accalmie pour ce début de mois de février, s'agissant de la mercuriale des fruits et légumes, au contraire, les choses semblent perdurer dans le temps au grand dam des modestes bourses notamment.

Pour le commun des citoyens, rien pour le légume le plus consommé en Algérie, autrement dit la pomme de terre, les prix de ce féculent ne semblent pas enregistrer de baisse, au contraire, c'est l'inverse qui s'est produit, ces derniers jours, au niveau des marchés des fruits et légumes de toute la région centre du pays. En ce qui concerne, par exemple, la wilaya de Boumerdès, aussi paradoxal que cela puisse paraître, malgré une hausse de la production hors saison, estimée à plus de 10.000 tonnes, les prix de la pomme de terre sont en hausse, en déphasage avec la récolte hors saison qui, elle, est considérée par les agriculteurs comme très abondante. Aussi, pour mieux nous situer dans cette envolée des prix de la pomme de terre, nous avons pris contact avec quelques mandataires activant au niveau du marché de gros de Khemis El-Khechna, connu de tous pour sa réputation de grand marché de la pomme de terre de toute la zone centre de l'Algérie. Et bien, le kg ne se négocie pas sous la barre des 50 DA, cela veut tout simplement dire que la marge bénéficiaire des commerçants détaillants sera de l'ordre d'au moins 30% du prix d'achat initial. Une fois sur les étals pour être vendue au consommateur, l'infortuné client la retrouve ente 45 et 70 DA, selon le calibre et la qualité extérieure du produit. Pour les plus avertis du marché local, la question de cette hausse vertigineuse du prix de la pomme de terre à une raison bien évidente sachant qu'en période de fortes précipitations, il devient presque impossible de récolter le tubercule, surtout en terre argileuse, cela entraîne une situation de rareté du produit et à ce stade, s'applique la sacro-sainte loi de l'offre et de la demande. D'autres avancent plutôt une sorte de spéculation sur ce légume, très prisé en cette période hivernale, et n'hésitent pas à contrôler le marché selon leurs intérêts tout en le déstabilisant. Mais devant cet état de fait, les pouvoirs publics ne vont pas tarder à réactiver l'opération du SYRPALC (système de régulation des produits à large consommation) dans le but de stabiliser le marché et faire barrage aux spéculateurs occasionnels.