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Prenant en charge des enfants infirmes moteurs et cérébraux: L'association Rajaa SDF

par J. Boukraâ

C'est le désarroi chez les membres de l'association Rajaa et les parents d'enfants malades. Après avoir été hébergés chez un privé pendant cinq années, l'association Rajaa, prenant en charge des enfants IMC (infirmes moteurs et cérébraux), risque de se retrouver dehors. Selon le président de l'association, qui est actuellement à la recherche d'un local, «depuis 2006, on loue cette construction de 220 m² au quartier Es-Seddikia. Mais actuellement, son propriétaire nous a formulé plusieurs mises en demeure pour évacuer les lieux dans de brefs délais et nous risquons de nous retrouver à la rue». «Nous lançons un appel aux autorités locales et aux bienfaiteurs pour l'acquisition d'un local ou un terrain et nous sommes prêts à payer», souligne notre interlocuteur. Et d'ajouter: «Les correspondances adressées aux autorités locales pour l'acquisition d'un local sont restées lettre morte, alors que la loi du 8 mai 2002 stipule que la prise en charge des handicapés est une obligation nationale». Les seuls perdants restent les enfants.

Prenant en charge 30 enfants atteints d'infirmité motrice et cérébrale (IMC), l'association Rajaa continue de relever le défi en dépit du peu de moyens dont elle dispose et malgré les contraintes rencontrées quotidiennement, notamment l'absence de local propre à l'association, l'inexistence de moyens de transport pour les enfants et le manque de financement. Selon un membre de l'association, «le coût de la prise en charge d'un seul enfant IMC atteint les 10.000 dinars par mois, en plus du loyer estimé à 36 millions de centimes par an». L'association lance un appel aux donateurs et promoteurs immobiliers pour aider cette frange en lui procurant un terrain ou une ancienne bâtisse où sera implanté le centre spécialisé, sachant que son siège actuel, situé au quartier Es-Seddikia, ne peut accueillir qu'un nombre limité d'handicapés.