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Médéa: Une association de malades veut mieux faire

par Rabah Benaouda

L'on peut dire aujourd'hui que la grande majorité des personnes malades de la colonne vertébrale, dans la wilaya de Médéa, sont prises en charge convenablement dans le domaine des examens médicaux, des soins et de la rééducation fonctionnelle, et ce grâce à l'association de bienfaisance Echifaa pour l'assistance aux malades souffrant de cette pathologie. En effet, avec un total de 4.796 malades, arrêtés au 16 août 2011, dont 1.713 hommes, 2.404 femmes et 679 enfants, «l'association Echifaa pour l'assistance aux malades de la colonne vertébrale», dont le centre de soins et de rééducation fonctionnelle se trouvent en contrebas du siège de la daïra de Médéa, peut se targuer d'être sur la bonne voie, qui est celle qu'elle s'était tracée le 9 janvier 2004, date de sa création suivant l'agrément n°008/2004. Que de chemin parcouru en effet depuis cette date et ses responsables ne comptent pas en rester là.

Comme nous l'affirmera M. Khelil Moussaoui, vice président de cette association et président de la commission de l'information, «notre association, qui est une association de bienfaisance et non à caractère commercial, faudrait-il le préciser et le rappeler une fois encore, compte procéder dans un avenir très proche à l'extension de son centre de soins et de rééducation fonctionnelle pour pouvoir répondre efficacement aux besoins toujours croissants de cette catégorie de malades qui souffrent de la colonne vertébrale. Une prise en charge que nous avons même élargie tout récemment aux malades atteints d'autres pathologies, dont les traumatismes, les infections motrices cérébrales (IMC), les maladies des os, les malformations congénitales, les maladies respiratoires et notamment l'asthme, l'inflammation des bronches, les paraplégies?.». Des informations et des explications que nous a données M. Moussaoui lors de l'entretien qu'il nous a accordé. Et ce responsable d'ajouter : «Une prise en charge élargie que nous permet effectivement l'équipement multifonctionnel très sophistiqué dont est doté notre centre de soins et de rééducation fonctionnelle, auquel s'ajoute la compétence de notre personnel médical, quoique insuffisant, qui se compose de deux médecins spécialistes affectés par la Direction de la santé et de la population (DSP) de la wilaya de Médéa, un troisième médecin spécialiste bénévole, trois kinésithérapeutes et douze assistants médicaux».

Fonctionnant avec quatre commissions chargées des «soins, des activités sportives, de l'information et du social», cette association de bienfaisance bénéficie, en plus de la subvention annuelle allouée par les autorités locales de la wilaya de Médéa, de l'aide financière et matérielle prodiguée par de nombreux donateurs bienfaiteurs de la wilaya de Médéa et dont le nombre ne cesse d'augmenter, selon M. Moussaoui. Sans oublier le matériel de rééducation fonctionnelle de haute performance qui a été acquis dans le cadre de la convention liant l'Union européenne à cette association Echifaa (programme ONG 2), ainsi que la participation financière de la wilaya de Médéa. Des dons qui ont permis à cette association de se doter d'un équipement considérable, dont des fauteuils roulants pour enfants et adultes, un cyclomoteur électrique, des corsets pour enfants, des prothèses pour membres inférieurs, des matelas à eau et à air, des cannes anglaises, des aérosols, des souliers orthopédiques? Un centre de rééducation fonctionnelle qui reçoit quotidiennement entre 50 et 60 malades pour des massages naturels et à rayons infrarouges, des exercices physiques.

M. Moussaoui nous donnera les statistiques relatives à l'années 2010 : «Pas moins de 2.448 examens médicaux ont été réalisées, 27.064 séances de rééducation ont été prodiguées aux différents malades, dont 15.580 au profit des femmes et des jeunes filles et 11.484 pour les hommes et les enfants réunis. Comme je tiens à préciser que près de 200 malades démunis ont bénéficié des examens médicaux, des soins et des séances de rééducation fonctionnelle gratuitement, la cotisation annelle étant de 500 dinars pour chaque malade n'ayant pas la carte de démuni délivrée par l'APC. A cela s'ajoutent les séances de rééducation fonctionnelle prodiguées à la piscine de l'OPOW Imam Lyès de Médéa avec 482 malades actuellement pris en charge, dont plus de 60% de femmes et de jeunes filles». Une année 2010 durant laquelle des difficultés sont apparues, dont, toujours selon notre interlocuteur, l'exiguïté du centre qui se trouve aujourd'hui en inadéquation avec le nombre toujours croissant des malades qui sont pris en charge, aussi bien ceux de la wilaya de Médéa que ceux venant des wilayas limitrophes. Il y a ensuite l'inadaptation de la piscine de l'OPOW Imam Lyès à la rééducation fonctionnelle par l'eau pour les malades âgés ainsi que les hémiplégiques.