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Blida: Les marchés ne désemplissent pas

par Tahar Mansour

Langues pantelantes, habits froissés et mouillés de sueur, jambes traînantes, se mouvant difficilement, les mères de famille, malgré les très fortes chaleurs enregistrées ces derniers temps, sortent tous les jours pour faire leurs multiples emplettes dans les marchés surchargés de marchandises et de? clients.

Bien entendu, l'occasion faisant le larron, les vendeurs font monter les prix en flèche, sûrs de trouver preneurs avec ces milliers de personnes déambulant à longueur de journée dans les marchés, qu'ils soient réguliers ou informels. Déjà pour les fruits et légumes, et contrairement aux années précédentes, les prix sont restés assez élevés alors que nous entamons la dernière semaine du ramadhan, au cours de laquelle ce sont surtout les produits servant à la confection de gâteaux ainsi que l'habillement qui sont les plus demandés. En effet, si les prix des légumes ont stagné depuis le début du ramadhan sans le moindre frisson vers le bas, ceux des fruits, chaleur aidant, se sont fait pousser des ailes. Ainsi, le raisin, d'assez bonne qualité, qui était à 120/150 DA le kilo au début du mois, est passé à 200 et 300 DA. La pastèque a gagné entre 10 et 20 DA par kilogramme, passant de 25 à 40 et 50 DA, alors que le melon trône à 60 et 70 DA. C'est le même topo pour les figues qui, malgré leur profusion, sont cédées entre 150 et 250 DA le kilo, selon la qualité et l'endroit. Les pêches et les pommes ont suivi le mouvement et sont passées de 120 DA à près de 200 DA dans la majorité des marchés.

Pour ce qui est des produits de pâtisserie, il faut dire que la farine, la semoule, les corps gras, les cacahuètes et tout ce qui entre dans la confection des gâteaux ont connu des hausses sensibles, variant entre 5 et 25 DA, certains étant même introuvables sur le marché.

Et il y a, bien sûr, l'habillement pour enfants qui prend des allures princières en focalisant l'attention des grandes personnes, poussées par leurs progénitures à coups de hurlements, de pleurs, de jérémiades, qui se saignent encore plus pour leur faire plaisir. Et il reste aussi la chaleur qui fait des siennes et qui suit le mouvement ascensionnel des prix, comme pour faire encore souffrir plus nos concitoyens qui ne peuvent mais devant les difficultés quotidiennes à joindre les deux bouts.