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El-Bayadh: Découverte d'ossements de bovidés

par Hadj Mostefaoui

Les entrailles de l'ensemble du territoire de la wilaya d'El-Bayadh n'ont pas encore livré tous leurs secrets et il ne se passe pas un jour sans que l'on annonce la découverte de gisements d'ossements d'animaux datant de l'ère préhistorique ou du tertiaire et cette cascade de découvertes n'a pas manqué de susciter de nouvelles vocations chez les jeunes et chercheurs de la wilaya et parmi lesquels s'est illustré avec brio et excellence M. Cheikh Maameri «ichnologue» de renommée internationale pour qui la conquête et la découverte du passé ne sont pas de vains mots. Il y a peine une semaine, un pasteur fut surpris au pied d'un éperon rocheux par l'apparition d'ossements étalés et éparpillés ça et là, dépoussiérés et mis à nus certainement par l'érosion et le ruissellement des eaux de pluie à quelques encablures du hameau d'Oum Djerabi (daïra de Boualem). Il s'agirait selon cet éminent «ichnologue» d'ossements de bovidés qui remonteraient à une période très lointaine soit plus de 6.000 ans. Ce nouveau gisement vient enrichir et étoffer le patrimoine archéologique de la wilaya qui compte plus d'une dizaine de gisements et sites anciens. L'on a appris que les cornes de ce bovidé de taille géante ont mystérieusement disparu des lieux et que seul le squelette entier subsiste encore. S'agirait-il d'un acte de vandalisme ou du geste désespéré d'un chercheur charlatan qui espère ainsi garnir son musée personnel avec ce trophée d'une valeur inestimable.

 La question reste hélas sans réponse et seuls les spécialistes en la matière de l'une des universités du pays, s'ils se décidaient à faire un ultime effort en se déplaçant sur les lieux, pourraient contribuer à la sauvegarde de ce riche patrimoine de l'humanité. Une richesse universelle qui n'a pas de prix et qui ne cesse d'attiser les convoitises et il est grand temps de la mettre à l'abri des tentations égoïstes. Les responsables de l'association «Ghazal», chargés de répertorier les sites archéologiques de la wilaya, s'arrachent les cheveux depuis la disparition des cornes de ce bovidé.