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Secteur urbain Ibn Sina: La cité Lamur de Petit-Lac change de peau

par H. S.

Mardi 23 août. Cité Lamur, sise Haï Dhaïa (ex-Petit Lac), secteur urbain Ibn Sina. Cette première cité Cnep à Oran s'est réveillée en ce 23ème jour du mois sacré sur le bruit d'un grand remue-ménage. Plusieurs équipes de jeunes travailleurs de la commune, vêtus d'une combinaison orange, font le toilettage de cette cité de cinq blocs. Qui font le ramassage des ordures, qui le désherbage, qui le curage? Il n'est pas un coin de la cité qui n'est pas passé au peigne fin. Une action qui suscite d'autant l'intérêt que des habitants, jeunes comme adultes, hommes comme femmes, y participent de bon gré. De quoi susciter notre curiosité et, partant, valoir un saut du côté du secteur urbain Ibn Sina pour s'enquérir de cette action. Selon le directeur de ce secteur, Brizini Mohamed, il s'agit du premier point d'un programme visant la réhabilitation et l'embellissement de plusieurs cités du secteur. La priorité a été accordée à la cité Lamur, vu l'état très dégradé dans lequel elle se trouvait. Il faut signaler que cette cité résidentielle modèle, à tout point de vue (entretien, espace vert, éclairage, parking, sûreté, bon voisinage?) a sombré, des années durant, dans une vraie léthargie, marquée par une atmosphère d'insécurité. A vrai dire, le déclic n'a eu lieu que récemment, il y a quelques jours en fait, avec l'intervention «chirurgicale» opérée de nuit par les services de sécurité, après réquisition, ordre du procureur de la République, dans l'un des blocs de cette cité. La descente menée à grand renfort s'était soldée par la mise hors d'état de nuire d'individus qui sévissaient dans les lieux, empoisonnaient la vie à leurs paisibles habitants. La sécurité revenue, et la vie avec elle, les voisins, par le biais de leur comité de quartier, ont décidé de redorer le blason de leur cité et rétablir son prestige perdu. «Les responsables du secteur urbain Ibn Sina ont fait preuve d'une grande coopération», témoigne un habitant. En effet, trois équipes, dont une de «Blanche Algérie», ont été mobilisées pour remettre en l'état cette cité (traitement des espaces verts, nettoyage, désherbage, curage des avaloirs et autres conduites, etc.), avec l'usage d'engins de la commune et ceux d'un entrepreneur privé, nous fait savoir le directeur du secteur urbain. Selon le même responsable, une «moussala» (une mosquée de proximité, pour s'en tenir à la nouvelle nomenclature des Affaires religieuses) sera réalisée. Un dossier a été formulé à la direction des Affaires religieuses et un terrain a été déjà proposé. Reste l'accord de cette institution et l'approbation du choix du site par la commission de daïra, précise-t-il.