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Le nouvel entraîneur de l'EN: «Il y a beaucoup à faire»

par Kamel Mohamed

« Il y a beaucoup de travail à faire au sein de l'équipe d'Algérie. Je demande au public algérien de patienter et de m'accorder un peu de temps car l'équipe traverse des moments difficiles». C'est le premier constat et message du nouveau sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, lors de sa première sortie médiatique hier à Alger. «Le public algérien est connaisseur et fan de football. Je demande aux supporters de patienter», a-t-il réitéré. Ce sont les principaux messages ou constat de Halilhodzic qui donnait l'air d'un technicien qui débarque et qui ignore tout sur ce qui l'attend au sein de cette sélection. Il s'est contenté de faire des constats, tout en promettant d'y remédier. Il a également insisté sur «le sérieux, la discipline et la rigueur dans le travail». En ce sens, l'organisation mise en place pour le moment est provisoire et des changements au sein du staff et de l'effectif de l'équipe nationale devraient intervenir au mois de décembre prochain. Halilhodzic s'est donné une période de six mois, soit après la fin des éliminatoires de la CAN-2012. Il aura ainsi fait son bilan et apportera sa touche personnelle à l'équipe nationale.

L'équipe est capable du meilleur

Le nouveau sélectionneur national a déjà visionné les deux matches disputés par l'équipe nationale contre le Maroc. Il a relevé des «défaillances», a-t-il dit, avant de se demander sur les raisons ayant amené l'équipe à ne pas inscrire de buts durant les cinq derniers matches officiels. Il a également fait remarquer que «la force de l'Algérie, était sa défense. Or cette dernière a pris 12 buts durant les cinq derniers matches». Il a promis de revoir «tout ça». Pour Halilhodzic, l'équipe d'Algérie est capable du meilleur puisqu'elle avait réussi à battre celle de Côte d'Ivoire (4-2) à la CAN-2010, alors qu'il était entraîneur des Ivoiriens. «Je veux une équipe comme celle-là», a affirmé Halilhodzic.

Le stage du 10 août à Paris

A cet effet, il compte, dans un premier temps, reprendre les joueurs qui font partie de l'équipe nationale. Par la suite, il va ratisser large car il y a des joueurs talentueux d'origine algérienne mais qui n'ont pas de passeport algérien, a-t-il souligné. «On va essayer de convaincre ces joueurs pour intégrer l'équipe nationale», a ajouté Halilhodzic, relevant qu'il ne négligera pas les joueurs évoluant dans le championnat d'Algérie. «Pour moi, ce sont tous des joueurs algériens. Les meilleurs seront sélectionnés», a encore affirmé le technicien bosniaque. Pour sa première prise de contact avec les joueurs, Halilhodzic a décidé d'annuler le match amical prévu contre la Tunisie le 10 août en Italie. Il a préféré déplacer le stage à Paris. Ce regroupement servira de «faire connaissance» avec les joueurs. «Durant ce regroupement, on dialoguera pour tenter de comprendre l'inefficacité que connaît l'équipe, car le football c'est les résultats et inscrire des buts». Le stage sera ponctué d'un match d'application entre joueurs. «Une sélection ça se mérite et je retiendrai les meilleurs», affirme Halilhodzic, précisant que «personne ne pourrait s'immiscer dans (mes) décisions». Halilhodzic répondait, en fait à une question sur les joueurs non titulaires dans leurs clubs et qui sont «patrons» en équipe d'Algérie.

Kourichi dans le staff

Halilhodzic n'a pas préféré s'attarder sur la composante de son staff. Il a indiqué que son adjoint, Nouredine Kourichi, est en train de négocier son contrat avec le président de la FAF. Kourichi devrait s'occuper du suivi des joueurs algériens évoluant à l'étranger. Quant à l'adjoint local de Halilhodzic, c'est la FAF qui devrait le nommer. Ce dernier prospectera les joueurs locaux, selon Halilhodzic qui s'est, par ailleurs, étonné de la présence, au sein du staff, de deux entraîneurs de gardiens de but, Kaoua et Belhadji en l'occurrence. Mais il s'agit d'une organisation provisoire qui sera revue dans six mois.

L'argent au second plan

Le nouveau sélectionneur de l'équipe nationale a éludé toutes les questions concernant son salaire. Il s'est contenté de dire que ses contacts avec le président de la FAF remontaient à «un certain temps» et qu'il a accepté de coacher l'équipe d'Algérie car il «aime les challenges». «Je suis un homme riche et j'ai reçu des offres plus intéressantes, mais j'ai accepté de venir en Algérie car j'aime les challenges», a-t-il affirmé. Il a cependant révélé qu'il passera davantage de temps à l'étranger «pour prospecter et superviser les joueurs». Enchaînant sur son contrat, Halilhodzic a indiqué qu'au cas où il n'atteindrait pas son premier objectif, à savoir la qualification à la CAN-2013, il sera dans l'obligation de partir.