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Oran à l'horizon 2030: 17 milliards de dollars pour des projets structurants

par Salah C.

La mise à niveau de la wilaya d'Oran aurait coûté 3 milliards DA, une enveloppe qui a été consacrée à la relance de plusieurs projets en souffrance et d'actions d'assainissement menées depuis le début de l'année notamment au chef-lieu de la wilaya. Ainsi, le tramway, projet phare de la ville d'Oran, a été relancé et les entreprises de réalisation ont été sommées d'accélérer la cadence des travaux après que toutes les contraintes eurent été levées. Pour le stade olympique, un projet qui a été modifié pour en faire un complexe sportif avec toutes les infrastructures inhérentes, les travaux connaissent un avancement certain et les délais de livraison seront respectés, selon M. Boudiaf. L'autre projet qui a fait couler beaucoup d'encre est celui du marché de gros d'El-Kerma, qui n'a pas ouvert en raison de l'absence d'équipements d'accompagnement.

Pour le wali d'Oran, l'essentiel est de réunir parallèlement les conditions objectives pour en faire d'Oran une véritable métropole régionale, car son statut de capitale de l'Ouest n'est guère acquis et nécessite une autre conception du pôle régional. Il s'agit en premier lieu de faire d'Oran un pôle touristique avec une exploitation optimale du littoral. Sur ce plan, 8 hôtels de 4 à 5 étoiles aux normes universelles seront réalisés pour offrir de plus grandes capacités d'accueil pour une clientèle exigeante. Aussi, il s'agit d'arriver à avoir un véritable pôle universitaire au sens propre du terme et dépasser ainsi la conception née seulement de l'importance des effectifs. Les établissements supérieurs d'Oran comptent certes près de 100.000 étudiants, mais cela ne signifie pas l'existence d'un pôle universitaire qui exige en plus des infrastructures d'accueil (blocs pédagogiques et campus) toute une série d'infrastructures d'accompagnement.

La préservation du patrimoine immobilier de la ville d'Oran constitue également un axe prioritaire pour l'actuel exécutif qui compte faire de la restauration du cadre bâti, notamment à Sidi El-Houari, un quartier qui incarne l'identité de la ville, avec la formation d'une cinquantaine de jeunes dans les différents métiers de la restauration. Aussi, les boulevards Maata et Stalingrad seront également restaurés avec le concours de spécialistes français, espagnols, américains et italiens. A l'horizon 2030, d'autres projets seront réalisés comme le High Parc sur le site du lac Dhaya qui s'étendra sur une superficie de 346 ha et offrira pour la population un espace de détente, d'autant qu'Oran accuse un déficit certain dans ce domaine.

Sur les tablettes de la wilaya sont retenus trois marinas, deux boulevards dédiés aux cliniques et aux banques, ainsi qu'un village médical, qui sera réservé pour la médecine de pointe. Selon les premières estimations, tous ces projets structurants, qui viendront après l'assainissement dont la première échéance est la fin 2012 pour l'éradication des bidonvilles, coûteront 17 milliards de dollars.