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Le ras-le-bol des opérateurs de la zone d'activités de Misserghine

par J. Boukraâ

Dans une requête adressée aux instances concernées, le collectif des opérateurs économiques installés dans la zone d'activités El gsab, Misserghine, déplore la dégradation de l'environnement de cette zone. «Route impraticable, défaut de réseau d'assainissement, terrain argileux, défaut d'éclairage public, entre autres» sont autant de problèmes que rencontrent les operateurs. Selon M. Ouali, représentant de ces opérateurs, «cette situation s'aggrave, d'année en année, et nous sommes arrivés à un stade où il n'est plus possible de continuer à travailler. Cette zone se caractérise par un manque flagrant d'infrastructures de base». Ainsi et dans une lettre signée par une quinzaine d'opérateurs, il est dit «dans cette zone où une vingtaine d'unités sont installées, chaque usine dispose de son transformateur électrique, mais la basse tension est inexistante pour l'éclairage des rues, l'alimentation en eau potable pour tous et le téléphone sont inexistants, sauf les lignes WLL qui excluent toute utilisation de fax et surtout d'Internet. Le terrain est argileux et donc, sans aucune possibilité d'infiltration des eaux pluviales ; ce qui crée des marécages à l'intérieur des unités et à l'extérieur sur les pistes». «Cette situation a poussé beaucoup d'usines à fermer progressivement, telle celle de fabrication de médicaments en association avec un partenaire étranger qui a refusé de travailler dans ces conditions ; d'autres sont contraintes de réduire leurs activités. D'autres encore refusent de s'installer dans cette zone sinistrée», ajoutent ces opérateurs.

Devant cet été de fait, les contestataires sollicitent les autorités locales pour régler ces problèmes, ce qui permettra de sauvegarder la production de leurs unités et, parallèlement de préserver l'emploi du personnel en place. Il est à signaler, dans ce cadre, que plusieurs mesures ont été prises au niveau local, pour réhabiliter les zones industrielles et les zones d'activités. C'est ainsi qu'une enveloppe financière estimée à 40 milliards de centimes a été débloquée par les pouvoirs publics pour la réhabilitation de la zone industrielle de Hassi Ameur. Les travaux devaient cibler la réfection des voiries, la réhabilitation de l'éclairage public et la réhabilitation du réseau d'assainissement. D'autres problèmes liés à l'environnement seront aussi pris en charge, dans le cadre de ces travaux.