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Le PRA, l'ANR, Miloud Brahimi et Réda Boudiaf reçus par la Commission Bensalah

par G. O.

Le président du PRA a fait part de l'affirmation de son parti à participer «d'une manière effective au processus de réformes lancé». Entre autres de ses propositions, Kamel Bensalem a évoqué la suppression des articles 82 et 109 de la loi sur les partis. «Nous sommes 16 partis à réclamer leur suppression, il n'existe donc aucun justificatif pour les garder.» Il estime que «les partis qu'on qualifie de petits ne peuvent le rester indéfiniment. C'est le peuple qui doit décider de cela, en toute démocratie et selon les programmes partisans.» Pour lui, la révision des lois électorale et celle sur les partis doivent permettre d'aller en 2012, «à des élections transparentes et démocratiques.» Révisions qui doivent aussi permettre «à tous les Algériens d'avoir confiance et de participer à toutes les élections.» Le PRA soutient en outre, «une profonde révision de la Constitution.»  Il rappelle pour cela que «le président de la République a promis que les avis de la majorité vont être mis dans les textes à venir.» Bensalem pense que «c'est à partir de là que se dessinera la nouvelle carte politique représentant les espoirs des Algériens.» Et dit-il «si ce n'est pas le cas, c'est diminuer des droits du peuple.» Pour ce qui est du code de l'information, le PRA allie multipartisme et liberté de la presse. «Les deux vont de pair, il faut dépénaliser l'écrit de presse et adopter une charte d'éthique et de déontologie,» demande son président. Il dénonce l'absence de couverture par les médias lourds des activités de certains partis. «Le président a demandé, dans son discours du 15 février, qu'il faut ouvrir les médias à tous, mais rien n'a changé. Ce complexe de la télévision doit disparaître en faveur d'une ouverture totale sur la base des règles de l'éthique parce que la presse n'a pas à diminuer des partis ou à les grandir,» réclame-t-il. Le PRA nuance son choix du quota de 30% pour la participation de la femme, parce que, indique Bensalem «nous l'avons soutenu pour ce qui est de la présence de la femme à des postes sensibles de responsabilités de l'Etat. Parce qu'aujourd'hui, si la femme est capable d'arracher sa place au sein des partis, il est difficile d'en avoir sur les listes électorales, les femmes dans leur grande majorité refusent d'y figurer.» L'ANR de Reda Malek a été représentée hier par son vice-président, Amar Lounis. Concis et précis, il dira à la presse que son parti a conçu ses propositions par écrit sur la révision de la constitution et sur les autres réformes fondamentales décidées. L'ANR demande par ailleurs, dit-il, que soient agréer les partis politiques «qui répondent aux critères.» La commission a consacré son après-midi à Reda Boudiaf, ancien bâtonnier et à Miloud Brahimi, militant des droits de l'Homme. Aujourd'hui matin, elle reçoit le secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd et le patron du PNSD, Mohamed-Chérif Taleb. Dans l'après-midi, elle consultera le président de l'association nationale des magistrats, Djamel El Aïdouni et celui de l'Union des organisations des avocats, El Anouar Mustapha.