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Le mouvement associatif culturel gagne son pari

par M. D.

Le mouvement associatif culturel a gagné son pari pour s'imposer, en partenaire incontournable, sur la scène culturelle locale. La lettre adressée au wali et signée par une vingtaine d'associations, relate l'engagement absolu d'œuvrer pour la réussite de la 7ème édition du Festival international de danses populaires, prévu entre les 12 et 18 juillet prochain. En guise de concrétisation de cette mobilisation fragilisée par le passé, les associations culturelles, en coordination avec la commission culturelle de l'APC de Sidi Bel-Abbès, ont organisé jeudi dernier, une soirée typiquement « danses populaires » au Théâtre de verdure. En effet, ce site, patrimoine communal, s'est avéré exigu pour contenir les familles belabesiennes, en quête de divertissements en ce début de saison estivale. Une vingtaine de troupes folkloriques se sont relayées sur la scène du théâtre, réhabilité pour la circonstance par l'APC et cela jusqu'à une heure tardive de la nuit. Toutes les cultures étaient présentes, à commencer par «el alaoui» danse du terroir, le ballet «Eden», en passant par «Ediwan», les danses «Touat» et l'expression corporelle du grand sud algérien à savoir le pays Touareg. La soirée a été marquée par la présence de l'association «Ouled Ali» de Relizane, invitée d'honneur de l'APC qui s'est distinguée par sa danse accompagnée de «baroud » d'honneur dont les détonations ont été entendues jusqu'aux principales artères de la ville. Toute cette animation sur un air de fête et sans la moindre occasion du calendrier des commémorations nationales et religieuses, reflète un message fort pour répondre à un sentiment de frustration et de marginalisation enduré des années durant. A noter que toutes les troupes folkloriques qui ont tenu à assister et se reproduire ont mis de côté le volet financier. Même les organisateurs ont agi dans le bénévolat avec pour seul et unique objectif la réussite de la soirée et par voie de conséquence le festival de danse populaire. « Pour pratiquement zéro dinars, toute une ville a vécu au rythme des danses populaires », a souligné M. Semmoudi président de la commission culturelle communale qui a aussi fait état de l'hommage rendu à des figures et personnalités des danses folkloriques locales.