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Béni-saf: «Pénurie» de femmes de peine à l'hôpital

par Mohamed Bensafi

L'hôpital de Béni-saf, de plus de 200 lits, risquerait de se retrouver dans une situation fortement désagréable. La cause, le service d'entretien ou d'hygiène de cet établissement souffre actuellement d'un manque de personnel.

Ce personnel, le plus souvent féminin, est affecté à des travaux d'entretien comme le nettoyage des espaces physiques (salles de consultation, blocs, couloirs d'accès, sanitaires?) et l'enlèvement des déchets médicaux.

Cet état de fait a été dénoncé par un syndicaliste hospitalier, mercredi, lors d'un regroupement annuel de cadres syndicalistes locaux. Selon cet intervenant, l'établissement hospitalier manque de femmes de peine (appelées plus couramment femmes de ménage). Elles ne sont aujourd'hui que 06 femmes, des agents permanents, à composer ce service contre habituellement le triple. C'est surtout au niveau des services continus (UMC, bloc chirurgical,..) que ce problème a été le plus souvent observé, a expliqué ce syndicaliste. «Toutes les parties concernées ont été informées», tonne ce syndicaliste. Le problème peut devenir plus sérieux si une solution de rechange n'est pas trouvée dans l'immédiat, d'autant qu'il perdure depuis plusieurs semaines. Certaines interventions chirurgicales risqueraient, à l'avenir, d'être différées sinon de voir le malade être transféré vers un autre établissement pour un simple acte chirurgical.

A l'origine de ce chamboulement, a expliqué ce syndicaliste, qui d'ailleurs semble bien informé de la gestion du personnel, ce complément du personnel, habituellement fourni par le biais des dispositifs d'insertion sociale, n'admet plus ou plutôt décline une affectation vers l'hôpital, pour la simple raison, toujours selon ce syndicaliste, que ces femmes n'admettent plus de travailler 08 heures pleines contre 04 prévues dans le contrat. Et la plupart d'entre elles, des chefs de famille pourtant dans la nécessité, refusent encore de faire un travail à haut risque contre le modique pécule de 3.000 dinars par mois. Encore que d'autres femmes, placées dans le cadre de l'ANEM, n'auraient pas été reconduites dans leur contrat, celles-ci seraient rémunérées à hauteur de 8.000 DA.