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Eclairages sur l'hémophilie

par Mokhtaria Bensaâd

Près de 300 praticiens venus des différentes régions du pays ont participé, hier, au congrès d'hématologie, organisé par la Société algérienne d'hématologie et de transfusion sanguine (SAHTS). Au cours de cette rencontre, un intérêt particulier a été accordé aux dernières avancées en matière de traitement relatives à l'hémophilie. Une maladie qui touche 3.500 cas déclarés en Algérie et des centaines de cas non encore identifiés du fait que dans certaines familles qui comptent plusieurs cas, un seul seulement est déclaré. Considérée comme maladie orpheline, l'hémophilie affecte la coagulation du sang. Ce trouble touche les hommes et rarement les femmes. Ses signes sont les saignements abondants externes ou internes. Elle se caractérise par de nombreuses affections, parfois impressionnantes. Il s'agit notamment des hémorragies au niveau des muscles et des articulations, particulièrement le genou, la cheville et le coude. Comme c'est une maladie rare, ne présentant pas de danger de santé publique, les personnes atteintes souffrent du manque de prise en charge et ignorance totale par les pouvoirs publics.

 Le traitement des hémophiles connaît actuellement une amélioration significative en Algérie grâce au kogenate, un médicament qui a fait ses preuves à travers le monde après vingt années d'utilisation et qui existe en Algérie depuis juin 2009. L'administration de ce médicament anti-hémophilique «recombinant», c'est-à-dire issu du génie génétique et non pas dérivé du plasma sanguin, diminue les risques de contamination des malades et les rejets sont amoindris, voire annulés, selon les experts. Le symposium sur l'hémophilie, organisé par le laboratoire Bayer Shering Pharma, a été encadré par le Dr Jan Blatny, spécialiste en hématologie à l'hôpital Bruno, République Tchèque.