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Les inquiétudes des commerçants du Derb

par S. C.

Les commerçants de Derb, dont le nombre serait de 200, viennent d'organiser une assemblée générale dans le but d'interpeller les responsables locaux sur leur devenir professionnel. Ainsi, deux préoccupations majeures ont été soulevées par les concernés. D'une part, leur activité qui est en continuelle régression en raison de la diminution de la population riveraine et de l'autre leurs droits d'indemnisation ou de transfert si le quartier venait à être entièrement rasé. Ils estiment à l'unanimité que si les commerçants dont l'activité a été affectée en raison du projet du tramway ont eu droit à des indemnisations ou des allègements fiscaux, eux aussi peuvent légitimement aspirer à ces avantages, étant donné qu'au fur et à mesure que le quartier se vide de sa population transférée sur d'autres ensembles immobiliers, leur chiffre d'affaires est en baisse et, par conséquent, ils ne peuvent plus faire face aux charges fiscales et patronales. Ce phénomène touche principalement les commerçants de la rue Daho Kada, qui affirment que ce quartier est passé en quelques décennies de la prospérité à la précarité, vu que la question du vieux bâti n'a pas été prise en considération à temps. Ceci, selon les mêmes commerçants, touche aussi bien les biens de l'OPGI que ceux des privés qui n'ont pas investi dans la consolidation de leurs constructions, car le quartier a perdu tous ses atouts. L'autre préoccupation de ces commerçants réside dans leurs perspectives professionnelles, craignant d'être eux aussi évacués et posent d'ores et déjà leurs droits en matière d'indemnisation. Ils estiment qu'ils ne peuvent pas être traités comme les locataires et même les propriétaires de logements dont le transfert n'a pas posé de problèmes, mais en revanche plusieurs paramètres devront être pris en considération tels le statut juridique en faisant le distinguo entre les propriétaires des biens, les propriétaires des fonds de commerce ainsi que les simples locataires.