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Plus de 200 pièces volées en 2010 Saignée de couvercles d'égouts à El Barki

par Djamel B.

A l'instar de la majeure partie des secteurs urbains, celui d'El Makkari fait face au phénomène du vol des tampons de regards qui ne cesse de prendre de l'ampleur.

Selon les statistiques établies par les services concernés du secteur urbain, durant l'année en cours, quelque 204 tampons et 29 grilles de chaussée, ont été volés, ce qui a contraint les responsables du secteur urbain à opter pour la pose de couvercles en béton, en attendant de trouver une solution au problème.

 Le quartier d'El Barki est le plus touché, vu sa proximité avec la périphérie, ce qui facilite l'intrusion d'individus avec des hippomobiles durant la nuit. Les voleurs peuvent aussi rallier facilement le marché de ferraille de Chteibo où les tampons volés sont facilement écoulés. Par ailleurs et selon les sources proches de la division de la voirie et de la circulation (DVC), le vol des tampons de regards ne cesse de prendre de l'ampleur. Chaque mois, entre 10 et 15 tampons disparaissent de nos artères, causant des préjudices financiers à la collectivité estimés entre 150 et 200 millions de centimes. Et ce ne sont là que les statistiques officielles de la commune d'Oran.

 Le préjudice est davantage plus grand si l'on tient compte des vols commis régulièrement dans l'ensemble des communes de la wilaya. Pourtant, il ne s'agit pas là d'un fait nouveau, puisque les premiers vols datent de plus de cinq années. Très prisés pour leur valeur marchande, les tampons en fer ou en fonte de marque «Ducros» ont presque disparu des bouches d'égouts, devenus de véritables pièges pour les automobilistes et les piétons.

 Ce commerce juteux, qui profite aux petits revendeurs, mais aussi et surtout aux receleurs, ne semble pas inquiéter outre mesure les responsables concernés à tous les niveaux, sinon comment expliquer qu'un phénomène qui s'inscrit dans la durée ne fasse pas l'objet d'une attention particulière de la part des responsables, partant du constat que le circuit par où transite «cette marchandise» est connu par tout le monde. «Ces bouches d'égouts atterrissent généralement dans les grands marchés de la ferraille à l'image de celui de Chteibo». Les vols sont généralement commis tard dans la nuit ou avant le lever du jour par des groupes de jeunes utilisant souvent des charrettes ou des hippomobiles pour transporter leur «butin».

Outre la commune d'Oran, des sources proches de la commune de Bir El Djir nous ont indiqué que plus d'une centaine de tampons de regards fraîchement installés sur les principaux boulevards et chaussées ont été volés dernièrement.