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Collecte de sang durant le ramadhan: Un échec à méditer

par A. Mallem

Lancée au début du mois de ramadhan à grand renfort de publicité dans les médias pour sensibiliser la population des donneurs de sang, l'opération de collecte, initiée par le centre de transfusion sanguine du centre hospitalo-universitaire au niveau des mosquées de la wilaya, a connu un échec déplorable.

En effet, de maigres résultats, très loin de ceux escomptés, ont été réalisés durant les deux semaines de collecte effectuée dans les mosquées de la wilaya après la prière du Tarawih.

Selon le docteur Boubguira Lynda, responsable du CTS, les équipes chargées de la collecte, installées assez tôt pourtant à l'intérieur des mosquées, n'ont pu collecter en tout et pour tout, durant la première décade du ramadhan, qu'un peu plus de 2OO poches de sang au niveau de toute la wilaya. «Cette quantité insignifiante, estime à juste titre cette responsable, est très en deçà des résultats que nous avons réalisés l'année dernière à peu près à la même période».

Nourrissant de l'inquiétude pour la continuité de cette opération quant à la satisfaction des besoins des services demandeurs, Mme Boubguira explique que la maternité à elle seule a besoin d'une quantité quotidienne de 100 poches de sang. Que dire alors du service des urgences qui fait face quotidiennement à un nombre importants de blessés graves des accidents de la circulation qui affluent de toute la région.

Elle indique aussi que les réserves du CTS ont été sérieusement entamées, avant de lancer un appel pressant aux donneurs en annonçant «que l'opération va s'intensifier par la multiplication des points de collecte, qui se fera désormais en même temps dans quatre mosquées différentes au chef-lieu de wilaya, sa périphérie et dans la daïra du Khroub ». Le nouveau programme établi à cet effet va toucher une vingtaine de mosquées éparpillées à travers le territoire de la wilaya.

Interrogée sur les raisons de cet échec, la responsable du CTS estime que celui-ci est à mettre sur le compte de plusieurs facteurs objectifs et subjectifs. Intervenant hier sur les ondes de la radio régionale, la responsable dira que l'opération avait débuté dans des conditions très difficiles car la plupart des organisateurs et des donneurs habituels venaient juste de revenir des vacances d'été pour commencer le jeûne du ramadhan.

Ce qui a fait que la programmation, l'organisation, les contacts et surtout la sensibilisation ont souffert d'un manque de préparation conséquent.