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Ibn Badis : La route de toutes les colères

par A. M.

Les habitants de la commune d'Ibn-Badis (El-Haria), dépendant de la daïra d'El Khroub, ne supportent plus les difficultés de transport qu'ils endurent à cause de l'état du chemin de wilaya n°27 qui est d'ailleurs la seule voie carrossable qui relie leur localité au chef-lieu de la daïra, distante d'un peu moins d'une dizaine de kilomètres.

En effet, selon les plaintes des citoyens, l'état déplorable de cette voie influe négativement sur le transport public et dissuade les transporteurs de desservir leur localité. «Sur environ quatre kilomètres, la chaussée a été complètement détériorée par l'action des eaux pluviales conjuguée à celle des véhicules.

Le rythme des travaux de restauration de ce tronçon qui ont été confiés à une entreprise publique est très lent et, en cette période de chaleur, la circulation soulève des tonnes de poussière qui s'abattent sur les récoltes des champs en bordure de la route et les endommagent.

Les automobilistes et autre conducteurs de bus de transport public refusent de s'aventurer jusque dans notre ville de peur de voir leurs véhicules subir des avaries mécaniques. Conséquence : notre commune est devenue une zone enclavée et la ville d'Ibn-Badis connaît une espèce d'isolement», explique un groupe de citoyens qui nous ont contacté, espérant de la sorte faire parvenir leurs plaintes aux autorités locales et celles de la wilaya.

Interrogé hier par nos soins, le président de l'APC d'Ibn-Badis, M. Guettaf Saïd, a reconnu que les travaux dans ce chantier se déroulent à un rythme lent et connaissent souvent des arrêts qui causent des désagréments aux citoyens et ajoutent à leur désarroi. «Tout d'abord, il faut préciser que ce chantier ne dépend pas de la commune car le maître d'ouvrage est la direction des travaux publics de la wilaya avec laquelle nous sommes en contact permanent», a répondu le maire. «N'empêche que, suite aux plaintes et sollicitations des citoyens et pas plus tard que ce matin, j'ai rendu visite à l'entrepreneur sur le chantier et je lui ai demandé d'accélérer le rythme pour terminer les travaux dans les meilleurs délais. Je lui ai demandé également de procéder à des arrosages fréquents pour éviter la poussière qui gêne les riverains. Il ne me reste plus qu'à demander aux citoyens de faire preuve d'un peu plus de patience et de compréhension car on ne peut faire d'omelette sans casser d'œufs et ces travaux sont nécessaires autant qu'indispensables pour assurer le confort et la sécurité à leurs futurs déplacements».