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Filiale d'Hyproc Shiping : Les salaires de la discorde

par Houari Barti

Les travailleurs de Najda Maghreb, filiale d'Hyproc Shiping spécialisée dans l'avitaillement des navires de transport des hydrocarbures, dont le siège se trouve à Arzew, entameront dès aujourd'hui un mouvement de grève de trois jours. Un mouvement décidé, selon le secrétaire général de la section syndicale, M.    A. Abdelhamid, «après l'échec de toutes les tentatives de conciliation avec l'administration, qui s'est traduit par une rupture du dialogue entre les représentants du partenaire social et le PDG de l'entreprise.»

 Le syndicat des travailleurs défend une série de revendications d'ordre salarial et social qui a été soumise à l'administration sous forme d'une plate-forme composée d'une dizaine de points. Parmi ces derniers, la revalorisation des salaires, la permanisation des contractuels, la révision du calcul relatif aux primes, les congés de récupération, la gestion des carrières, entre autres. La plate-forme des revendications traite également, selon le PV de non-conciliation, d'autres questions ayant trait à la médecine du travail, aux échelons et à la prévention et la sécurité. Une autre question de discorde et non des moindres entre le partenaire social et la direction générale, celle relative à la date de recrutement des travailleurs transfuges de la société mère Hyproc Shiping. Le même interlocuteur rappelle qu'un préavis de grève a été déposé conformément à la réglementation et après que toutes les tentatives de dialogue et de conciliation ont été vouées à l'échec. Une démarche entreprise à l'issue d'une assemblée générale extraordinaire tenue le 24 mai dernier où les travailleurs, a précisé le responsable syndical, «ont demandé à l'unanimité d'exercer leur droit de grève, selon la loi comme moyen de revendication afin de recouvrer leurs droits.» Le secrétaire général de la section syndicale de Najda Maghreb avait auparavant rappelé les multiples correspondances envoyées à la direction générale pour l'ouverture d'un dialogue à travers des négociations concrètes. Selon la même source, l'échec de ces tentatives explique la tenue de ce mouvement de grève pour lequel un service minimum sera assuré. A noter enfin, que la société Najda Maghreb, qui compte un effectif de près de 70 travailleurs, assure l'avitaillement des navires et la maintenance à bord en plus des services et ventes de matériels d'incendie qu'elle assure essentiellement, soit à hauteur de 95% de son activité au profit des navires étatiques.