Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Conférence de presse du ministre des Affaires étrangères «Le désarmement est devenu une demande mondiale»

par G. O.

Tombée de rideau dimanche dernier sur la conférence internationale sur le désarmement qui s'est tenue à Téhéran. C'est le MAE iranien qui a fait lecture à l'assistance des solutions de l'ensemble des travaux qui ont duré deux jours. Elle se résume en 12 points.

 A sa rencontre avec la presse, il a tenu avant tout à souligner que cette conférence de Téhéran n'est ni une attaque, ni une réponse, ni une confrontation avec qui que ce soit. «Ce n'est pas un projet contre un autre », a-t-il dit, faisant allusion au dernier sommet de Washington. L'essentiel pour lui est que ce rendez-vous soit « un message clair à l'appui d'une logique forte et défendable.» Il est persuadé que «le train du désarmement a démarré, il rencontrera des obstacles et des difficultés sur son chemin mais la puissance de sa locomotive est composée de pays engagés à respecter les règlements internationaux et décidés à aplanir ces difficultés pour atteindre leur objectif du désarmement».

 La révision du TNP et des missions de l'AIEA figure en évidence comme préalable à ce combat. Mouchehir Mouaki rappellera que l'agence a eu à rédiger des rapports dans lesquels elle reconnaît que l'Iran ne fait pas de nucléaire militaire. «Mais jusqu'au dernier jour d'El Baradei à sa tête, elle ne les a jamais publiés.» Il estime que «celui qui fait semblant de dormir, on ne peut le réveiller.»

 «Est-ce que la participation de la Russie et de la Chine à la conférence de Téhéran vous met en confiance pour ne pas craindre un consensus au sein du Conseil de sécurité autour de sanctions contre l'Iran?», lui avions-nous demandé. «Nous avons un dialogue constructif avec ces deux pays, mais aussi avec ses 14 membres d'une manière directe et avec son 15e membre, d'une façon indirecte. Nous espérons que nous allons arriver à une entente sur le désarmement. On sait que cela prendra du temps. Mais pour y arriver, il faut mettre en place des mécanismes et un calendrier précis,» nous a-t-il répondu. Il affirme que «le désarmement est devenu une demande mondiale. Genève sera chargé d'en élaborer les textes; nous y travaillons depuis trois ans, nous avons fait un bon travail, il faut qu'on trouve une solution à la peur qui hante le monde.»

 Le MAE iranien fait savoir que « dans une dizaine de jours, nous allons reprendre le dialogue sur ces questions avec la Russie, la Chine, le Liban et l'Ouganda. Et dans un avenir proche, nous allons proposer un travail dans le cadre du dialogue avec le Conseil de sécurité». Téhéran prépare déjà «la poursuite de cet effort», dit Moutaki, en prévoyant d'organiser une deuxième conférence dans la moitié du mois d'avril 2011.