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Le SAMU social à pied d'œuvre

par Salah C.

L'idée de création d'un service d'assistance mobile d'urgence (SAMU social) qui a germé au début des années 2000

pour faire face à la multitude de fléaux sociaux observés à Oran vient de se concrétiser.

Relevant de la direction de l'action sociale (DAS), le service a entamé son action à la fin 2009 après avoir été installé dans l'ancienne pouponnière de l'Avenue Emir Khaled (ex-Ave d'Oujda). Selon son premier responsable, cette structure diffère des autres centres d'accueil, par le fait que les personnes en détresse recueillies ou s'étant présentées, n'a pour mission que de les orienter vers les centres spécialisés et la durée de prise en charge ne peut excéder la quinzaine de jours et uniquement pour des cas extrêmes. Ceci étant, l'équipe pluridisciplinaire composée d'une assistante sociale, de psychologues et d'un sociologue sont parallèlement à l'écoute de toute personne en détresse, ainsi que leur accompagnement, de réfléchir au long terme sur les moyens à mettre en place pour éradiquer des fléaux telle que la mendicité notamment celle des enfants. Ainsi, pour les enfants ayant quitté les bancs de l'école, des démarches ont été entreprises auprès des établissements concernés pour leur intégration avec toutefois leur suivi pour éviter la récidive. Il en est de même pour les personnes demandeurs d'emploi que le SAMU social oriente selon les différents dispositifs prévus.

 Par les chiffres, le premier trimestre de l'année en cours a été marqué par une activité qui est allée crescendo et a permis d'établir un bilan qui fait ressortir que les besoins exprimés sont divers et vont de la demande d'emploi avec 45 cas à l'accompagnement dans les procédures administratives avec pas moins de 25 cas. Durant la même période, 49 demandes d'aides spécifiques ont été formulées, 14 autres pour l'adoption, 19 pour l'acquisition de logement, ainsi que 19 enquêtes sociales réalisées auprès des concernées. Au chapitre de la prise en charge des SDF, il y a lieu de remarquer que 14 enfants ont été accueillis ainsi que 9 adultes.

Ces derniers sont soit orientés vers les centres de rééducation pour mineurs ou bien vers des structures appropriées. En attendant la mise en service d'un numéro vert et l'acquisition de moyens matériels permettant une action de meilleure qualité, l'équipe en place et dont les membres s'inscrivent dans cette logique, mettent les bouchées doubles pour une meilleure présence dans l'univers des personnes en détresse dont les rangs augmentent surtout dans une ville cosmopolite comme Oran.