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La SEACO veut soigner son image

par A. Mallem

Longtemps mise sur le banc des accusés aussi bien par les abonnés que par les autorités locales qui lui reprochaient la persistance des fuites et des fréquentes coupures d’eau qui dépassaient parfois des semaines dans certains quartiers, la SEACO semble vouloir réagir, en commençant par la réorganisation de ses structures opérationnelles qui, disent ses responsables, «lui permettront de meilleures interventions et prises en charge des problèmes liés à l’alimentation en eau potable et à l’assainissement».

 Pour rappel, la société est née de la fusion de trois unités de l’Algérienne des eaux (ADE) et d’une unité de l’Office national d’assainissement (ONA) afin d’assurer la gestion des services publics de l’eau et de l’assainissement des 12 communes de la wilaya de Constantine, gestion fondée sur un partenariat original qui s’appuie sur un management mixte entre la Seaco, forte de 12.000 salariés, et la Société française des Eaux de Marseille (SEM). Cette nouvelle entreprise vient d’opérer son redéploiement dans les communes périphériques et dans la zone urbaine constantinoise, pour «réaliser son ambition d’assurer une distribution de l’eau potable en continu 24 heures sur 24, d’offrir une bonne qualité de service et de se doter d’une organisation moderne et adaptée».

 «Ce ne sont nullement des supputations», commence par dire M. Jean-Luc Lafargue, directeur de la clientèle. «On peut constater de visu qu’une organisation de proximité commence à se développer sur le terrain, notamment par l’ébauche d’un travail de partenariat avec les APC et la prise en compte des communes périphériques, la mise en place d’un programme de réhabilitation des agences au niveau de la zone urbaine constantinoise, l’implantation d’agences de proximité plus proches de la clientèle afin de répondre aux besoins des citoyens, le recensement général des usagers et enfin la mise en place d’un service juridique avec la création de brigades anti-fraudes».

 Dans la foulée, notre interlocuteur indique que la Seaco compte aujourd’hui 17 agences et ce nombre augmentera pour atteindre, dans le court terme, 22 à 23 et d’autres encore, notamment au niveau de la nouvelle ville Ali Mendjeli. «Nous avons recensé 139.000 abonnés dans la zone urbaine de Constantine, qui englobe aussi l’agglomération de Aïn-Abid, et enregistré 9.000 nouveaux usagers depuis le mois de janvier dernier», continue M. Lafargue. «Nous allons établir des conventions avec les communes dans le but de transférer vers la Seaco la gestion du réseau AEP et de celui de l’assainissement», indique-t-il.

 De plus, il envisage de «développer une activité de proximité à laquelle seront associés les comités de quartier et le mouvement associatif, de sorte à avoir un contact permanent avec la clientèle dans le but avoué de créer une synergie avec la population».

 Enfin, une nouvelle organisation est prévue au niveau de la zone urbaine de Constantine et certaines agences seront délocalisées. La problématique juridique a été prise en compte et la société compte mettre en place un service juridique et de coercition avec une brigade anti-fraude. «Cette mesure vise à susciter chez l’usager une réaction citoyenne face au phénomène de la fraude qui se répercute négativement sur la gestion», a souligné le directeur de la clientèle.