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Béchar: Une question de foncier

par Roukbi A.

Une visite dans la vallée de la basse Saoura est un moment opportun pour se faire une idée sur la persistance des séquelles des dernières intempéries, et leur répercussion déplorable sur le quotidien des populations des communes de Kerzaz, Timoudi, Ksabi,... etc., auxquelles s'ajoutent d'autres préoccupations. Pour ce qui est de la commune de kerzaz, chef-lieu de daïra, les remblais et détritus des inondations et débordements de l'Oued Saoura jonchant à même la chaussée offrent aux visiteurs, non informés de la situation des dernières intempéries, une impression de désolation accentuée par l'inexistence de viabilités même dans le centre-ville Megsem. Pourquoi alors consacrer, dit-on, des réunions interminables, pour fixer des priorités aux propositions concernant les plans communaux de développements accordés par l'Etat, si l'objectif d'améliorer le cadre de vie du citoyen n'est pas atteint. Par ailleurs, des notables de la ville s'inquiètent du silence prolongé des responsables locaux concernés pour ce qui est de leur refus de faire réaliser un programme de logements sociaux et autres formules d'habitations. Le motif en serait, semble-t-il, l'absence d'assiette de terrain devant recevoir ce genre d'équipements, malgré l'immensité du territoire de la commune, conclura le plus âgé de ces citoyens. Pour régler cette pénurie du foncier chronique, il est indispensable, selon l'avis d'un technicien, de proposer aux pouvoirs publics la révision du PDAU de la commune devenu obstacle qui inclura également certains POS déjà approuvés. La disponibilité de terrain non couvert par ces instruments d'urbanisme a permis à la direction de la Jeunesse et des Sports de Béchar, par exemple, de réaliser un centre sportif de proximité équipé à Zaouïa Kebira, localité distante de 10 km du chef-lieu. Selon le DJS, une piscine semi-olympique est en voie d'inscription au profit de la jeunesse de Kerzaz. Ces installations sportives, d'après un élu, contribueront sans aucun doute au développement des activités sportives. En ce qui concerne la commune de Timoudi, malgré la contribution des habitants de cette commune par la Touiza pour la réalisation d'un radier afin d'accéder à l'autre rive de l'Oued Saoura, la situation reste précaire et cause des désagréments à ces populations, surtout à l'occasion de déplacements vers le nouveau site commercial pour se ravitailler. Il faut savoir que la digue est endommagée en partie depuis les dernières crues. Cependant, s'agissant de la commune de Ksabi, depuis le début du mois d'octobre 2008, l'approvisionnement de la population du chef-lieu de cette commune en produits de première nécessité n'a été rendu possible que grâce à l'intervention aérienne efficace de l'ANP en coordination avec les autorités civiles. Actuellement, le pont de passage existant n'est plus opérationnel, car il se trouve inondé au milieu du lit de l'Oued Saoura. La seule possibilité pour la population d'atteindre l'autre rive consiste à faire un détour de 5 km en passant par la localité de Ouled Hamza si, toutefois, le transport est disponible. Notons que les travaux de réalisation des ouvrages d'art endommagés pour permettre de désenclaver ces collectivités sont à l'arrêt. Enfin, une réunion d'évaluation de la situation est impérative.