Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

«Makhatir», un réseau pour gérer les risques

par H. Barti

Un Groupement d'intérêt public (GIP) baptisé «Makhatir», chargé de la question de la gestion des risques, est en phase d'être créé, a-t-on appris hier, auprès du Dr Abdelaziz Belkhatir, président du Comité scientifique du Séminaire international sur l'Ingénierie du Risque : Défense en Profondeur et Résilience, dont les travaux se sont ouverts, hier à Oran. Il s'agit, selon le Dr Belkhatir, d'un réseau qui regroupera à la fois des opérateurs économiques, la communauté scientifique et les institutions de l'Etat. A l'échelle institutionnelle, des ministères, à l'instar de celui de l'Intérieur et de l'Education nationale sont déjà impliqués dans ce projet, a indiqué le même responsable. En plus de plusieurs universités du pays, à l'exemple de celles de la conférence régionale ouest et des universités d'Alger et de Batna qui sont également parties prenantes, a ajouté la même source. Un réseau international d'universités étrangères sera également mis à contribution pour prendre part au GIP afin de bénéficier des dernières recherches dans le domaine. Pour le Dr Belkhatir, le GIP sera une sorte de «Task Force» qui sera mise au service des pouvoir publics, notamment en matière de préparations des corpus législatifs, d'expertises et de conseils. Le Dr Khadidja Guenachi, directrice du Laboratoire de recherche en «Sciences des risques industriels, technologiques et environnement» (RITE) de l'université d'Oran-Es-Sénia et présidente du Comité d'organisation de cette manifestation, a estimé, pour sa part, que la mise en place du groupement constitue le principal objectif escompté par les spécialistes à travers cette rencontre scientifique. Un projet, a-t-elle estimé, qui permettra de renforcer les capacités d'anticipation et de gestion des risques industriels en Algérie. A noter, par ailleurs, que ce séminaire international dédié à «l'ingénierie du risque» s'est ouvert au siège d'Oran de l'Activité Aval du groupe Sonatrach en présence du directeur du patrimoine énergétique et minier auprès du ministère de l'Energie et des Mines, M. Mohamed-Bachir Ghanem. «Le rapprochement entre l'université et le monde industriel est désormais une nécessité incontournable dans la mesure où le savoir scientifique et technique est devenu le moteur du progrès économique», a estimé M.Ghanem. Il a rappelé que la législation en matière de prévention et de gestion des risques industriels a été consolidée par une nouvelle loi en 2004, qui fait obligation aux exploitants d'observer rigoureusement les procédures de gestion et les mesures de sécurité. Le secteur de l'Energie et des Mines, étant le plus exposé aux aléas d'exploitation, a engagé un vaste programme de mise à niveau de ses installations, basé sur une cartographie précise des risques, a-t-il souligné. Ce programme, a-t-il ajouté, porte sur la sécurisation et la fiabilisation des installations de production de gaz de pétrole liquéfié (GPL), la rénovation de plus de 8.000 kilomètres de pipelines, la réhabilitation de toutes les raffineries du pays, la délocalisation de plusieurs centres de stockage de carburants, la déviation de canalisations traversant les centres urbains et la modernisation des systèmes de contrôle.