Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
La fin du financement des associations a sonné. Un nouveau
projet de loi organique relative aux associations, en gestation, remet les
compteurs à zéro et invite tout le mouvement à voir ailleurs pour récolter
l'argent nécessaire à son activité. Le projet de loi en question, qui prévoit
un assouplissement des conditions et procédures de création des associations,
serre en contrepartie la vis en matière de financement, ouvrant le champ aux
associations de rechercher des sources de financement propre leur permettant
d'accomplir leur objectif et mettre en œuvre leurs projets. L'Etat n'est plus
en mesure de continuer à supporter le financement des associations, qui ont
bénéficié de plus de 2.000 milliards de centimes en tant que contribution
directe et autres indirectes de la part des collectivités locales. A ce stade
de la nouvelle législation, on ne comptera pas beaucoup d'associations. Dans
peu de temps, après l'amendement du nouveau projet de loi organique, il ne
restera que quelques associations en activité. N'est-ce pas qu'il est admis que
la plupart des associations n'existent que sur papier et que les quelques
membres qui les composent, soit essentiellement le président, le secrétaire
général et le trésorier, n'existent que pour toucher la subvention, qu'ils
iront dépenser allègrement à gauche et à droite. Le ministère de l'Intérieur et
des Collectivités locales a trouvé la parade pour ne garder que les
associations qui activent réellement sur le terrain, dépensant parfois de leurs
poches pour mettre en œuvre leurs projets. Ces associations sont rares, très
rares, mais elles existent, et c'est à elles que reviendra l'honneur de donner
un nouveau souffle sain à une société civile qui ne vit pas aux crochets de la
collectivité.
Cela sera, certes, très dur de rester debout, mais c'est le challenge de ces associations qui doivent survivre sans l'aide de l'Etat. Elles auront à gagner plus de crédibilité auprès des citoyens et ne seront pas plus, totalement, «sous tutelle» administrative. Il fallait bien que ce vent d'austérité arrive pour couper ces subventions synonymes de distribution d'une rente. Le ministère de l'Intérieur vise plus encore, en coupant la distribution de la rente aux communes, qui devraient se débrouiller pour chercher le financement de leurs projets et même à payer de leurs propres fonds les salaires de leur personnel. Elle est bel et bien finie cette époque d'assistanat. |
|