Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Agression contre Gaza: l'aveu de Netanyahu

par Kharroubi Habib

Benyamin Netanyahu a bel et bien obtenu une couverture arabo-occidental pour l'agression militaire qu'Israël a lancée et poursuit depuis quatre semaines sur la bande de Gaza. Une couverture qui permet à l'Etat sioniste de traiter par l'indifférence et le mépris des appels à son arrêt que lui l'adresse à travers le monde l'opinion internationale choquée par les horribles massacres dont est victime la population civile gazaouie. Elle lui permet de même de fermer avec mépris, de claquer la porte au nez des « bonnes volontés » qui plaident auprès de lui pour une trêve humanitaire qui limiterait la descente aux enfers dans laquelle cette population est plongée par le déluge de fer et de feu qu'elle subit.

Pour ceux qui ont douté qu'Israël bénéficie d'un aval arabo-occidental pour son opération criminelle à tous points de vue, la réalité de celui-ci leur a été cyniquement assenée et par le Premier ministre israélien lui-même qui s'est publiquement revendiqué d'un accord donné à l'agression par les principales puissances occidentales et les Etats arabes de la région qualifiés par lui de « modérés ». Il n'était pas besoin d'attendre que le Premier ministre sioniste dévoile l'existence du deal pour s'en convaincre. Il n'était que de scruter l'attitude et les positions de ces Etats occidentaux et arabes dès le début de l'agression pour comprendre qu'ils lui avaient accordé leur feu vert.

Sans ambiguïté aucune les premiers ont approuvé et défendu l'opération israélienne au principe que l'Etat sioniste n'a fait que se défendre pour protéger sa population victime de la « violence terroriste » venant de Gaza. Ils ont tout au plus émis une hypocrite mise en garde à l'endroit de cet Etat d'avoir à observer de la « retenue » dans l'exercice de son droit à la réplique contre cette « violence terroriste ». Mais leur préoccupation « humanitaire » ne les a pas fait réagir quand l'agression a pris tournure de punition collective infligée à la population gazaouie. Pas même quand l'armée israélienne s'adonne à des bombardements d'écoles et d'hôpitaux, seuls lieux que l'on pouvait penser être des refuges pour cette population massacrée partout ailleurs. Les Etats arabes « modérés » se sont pour leur part réfugiés dans un silence qui est très vite apparu comme traduisant une connivence lâchement tue et assumée.

L'agitation diplomatique à laquelle se sont adonnés et ces Etats occidentaux et leurs complices arabes n'a eu pour objectif que d'empêcher d'autres acteurs internationaux réellement préoccupés par le sort fait à la population gazaouie d'engager des initiatives en faveur de l'arrêt de l'agression sioniste. Ceux-là écartés de la recherche d'une solution dans ce sens, les puissances arabo-occidentales parties prenantes au deal à but génocidaire pour les Gazaouis se lamentent ignoblement qu'elles ne parviennent pas à trouver de médiateur crédible susceptible d'être entendu par les Palestiniens et les Israéliens.

La vérité crue est qu'elles ont convenu d'un règlement de la question palestinienne aux conditions d'Israël. Pour cela, elles ont accordé à cet Etat la latitude et le temps de terroriser le peuple palestinien au point qu'il renoncerait à l'idée de résistance et accepte d'entrer dans tout accord avec l'ennemi sioniste fût-ce celui de la reddition. Sauf que la résistance palestinienne n'étant pas l'œuvre des seules factions du mouvement national palestinien, elle ne s'arrêtera pas par la destruction ou la reddition des unes et des autres. Elle est dans le sang et les gènes de chaque Palestinien de sa naissance à sa mort. L'histoire et la suite après le génocide qu'est en train de commettre l'entité sioniste le prouveront.