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LES UNS ET LES AUTRES

par Moncef Wafi

La date étant enfin connue, tous les regards se tournent dorénavant sur les candidats qui vont impacter ces élections présidentielles à commencer par le chef de l'Etat en exercice. Car et malgré sa convocation du corps électoral à son retour de Paris, le suspense reste entier concernant sa participation ou non au scrutin présidentiel. Cette décision est d'autant plus attendue qu'elle donne le départ effectif de la course à El Mouradia pour tous les potentiels candidats qui se sont déjà prononcés ou en embuscade attendant le moment opportun. Et cet instant idoine coïncide avec l'officialisation de la décision de Bouteflika d'être sur les starting-blocks.

Certains noms ont annoncé leur intention de se présenter pour le rendez-vous d'avril, on retiendra, entre autres, celle d'Ali Fawzi Rebaïne, président de AHD 54 et candidat malheureux en 2009, ou encore de Sofiane Djilali, président de Jil Jadid, de Ahmed Benbitour, l'ancien chef de gouvernement et quelques autres noms à mettre plus sur le crédit de l'«exotisme» politique. Pour d'autres, ceux qu'on qualifie à tort ou à raison de «poids lourds» de la politique algérienne, l'attente est de mise même si certains d'entre eux ont délégué leur réponse à leur entourage. On pense à Ali Benflis, l'outsider numéro un de ces élections, à Mouloud Hamrouche, celui qui ne s'est pas encore déclaré, à Saïd Sadi qui pourra être la surprise des démocrates, à Ouyahia, en cas d'absence de Bouteflika, qui viendrait embrouiller davantage les cartes des équilibres en présence.

On évoque aussi Sellal comme le parfait candidat du consensus ou le nom de Saïd Bouteflika, comme le successeur «légitime» au règne de son frère. Louisa Hanoune, quant à elle, s'est prononcée hier sur la participation de sa formation politique, le PT, à avril laissant le soin à la rencontre nationale des cadres du parti de désigner le nom de son candidat. Un suspense qui n'en est pas un puisque tout le monde connaît celui ou celle en l'occurrence qui sera sur la ligne de départ. Le FFS, pour sa part, veut rattraper le coup et s'inscrit résolument dans la case de la contestation puisqu'il est inconcevable de garantir des élections «libres, propres et plurielles» en l'espace de trois mois dans un champ politique hermétiquement clos.

DE CES NOMS QUI ONT 45 JOURS POUR SE CONFORMER AUX EXIGENCES DU CAHIER DES CHARGES ELECTORAL, IL N'EN RESTERA QU'UNE SHORT-LIST OU ON VERRA CERTAINEMENT LA PRESENCE DE BENFLIS, HANOUNE, D'UN OU DE DEUX AUTRES NOMS EN PLUS DE CELUI DE BOUTEFLIKA. DE PARFAITS LIEVRES, MEME S'ILS NE LE REVENDIQUENT PAS, POUR GARANTIR UNE PLURALITE A DES ELECTIONS ECRITES D'AVANCE. SI BOUTEFLIKA DECLINE UN QUATRIEME MANDAT, DEMANDE A COR ET A CRI PAR CERTAINS PARTISANS OBSEQUIEUX, ON ENREGISTRERA LA PARTICIPATION DU CANDIDAT DE L'ADMINISTRATION, POUR NE PAS DIRE DES CLANS, QUI SERA ADOUBE PAR LES PARTIES EN PRESENCE POUR PEU QU'UN CONSENSUS SE DEGAGE AUTOUR DE SON NOM. QUI SERA-T-IL ?