Zidou ! Comment peut-on avoir le goût de célébrer le temps qui
passe ? « Happy berday touyou
» youyouyouiiii. Comme si l'anniversaire n'était pas
d'avantage un rappel douloureux qu'une occasion de fichta.
Effaçant les souvenirs des jours où on était enveloppé de chtata
pour camoufler les urines qu'on ne pouvait, bébé mettre « là où il pot ».
Facilement on «fin», au-delà d'un certain nombre d'années, d'oublier qu'on
devrait se faire encore tout petit, petit que l'on est. Car rien n'est plus
déprimant de se rappeler, grâce aux bougies qu'on souffle et la joie éphémère
que cela procure, au mauvais souvenir de la faucheuse. Yak n'salou mouta. C'est tout !
Regardez les héros, les stars, les décorés, les chevaliers de l'ordre public.
Ils décèdent peu de temps après que les médias et l'immédiat se dérangent ou se
décident à les honorer. Jusqu'au khemsinette, ça va
encore. Quoi que les vies ont le même âge. «Laamar n'tej». Mais l'insouciance, devant les ravages de la cheïkhoukha, devrait avoir des limites. Les tempes grisonnantes,
les cheveux qu'on tente de teinter pour tromper, leurrer les regards.
Travailler la carrosserie, alors que l'essentiel des durites est mal au point,
faire un lifting pour effacer les rides qui creusent la « tomb?ouille
», faire disparaître les kilos qui s'amoncèlent sur le ventre, restreint à un
masochisme regrettable au temps où la sagesse devrait être de mise. Puisqu'on y
est, ayya fêtons nos anniversaires comme on organise
un feu d'artifice au-dessus d'un naufrage, même convaincus qu'aucun sauveteur
ne viendra. Aucun sauvetage ne servira. «Hé oui diront quelques-uns, kène moula khir. » D'autres
diront quoi, moula khir ?? puisse Dieu lui pardonner
toute sa vie, c'était du noir sur noir. Arrêtons l'hypocrisie.