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MEDEA: Une dispute tourne en drame

par Rabah Benaouda

Les habitants et les riverains du populeux quartier «Chelaâlaâ», situé à la sortie-sud de la ville de Médéa, se rappellent toujours ce malheureux drame familial, survenu le lundi 12 mars 2012, aux environs de 12h30 qui avait coûté la vie à la jeune Lamia S., alors âgée tout juste de 19 ans et toute auréolée de sa réussite au baccalauréat, au mois de juin 2011.

 Une mort qui faisait suite à une banale dispute entre deux sœurs jumelles qui s'étaient toujours aimées, qui de verbale s'était rapidement transformée en accrochage physique. Cela se passait à l'intérieur de la cuisine du domicile familial. Et le drame arriva : saisissant un couteau qui se trouvait sur la cuisinière, Fella porta un coup à sa sœur Lamia. Un coup dans la région du cœur qui allait entraîner une forte hémorragie, à la suite de laquelle Lamia décèdera, au cours de l'après-midi du même jour, à l'hôpital de Médéa. C'est cette affaire qu'a eue à juger, le tribunal criminel, près la cour de justice de Médéa. Une affaire et une dispute pour une histoire de téléphone portable que les deux sœurs devraient utiliser, selon un emploi du temps, mais surtout, selon ce qui est ressorti lors de l'interrogatoire, pour une histoire de jalousie qui était née à la suite des fiançailles toutes nouvelles de Lamia. Ce que Fella n'aurait jamais accepté. Un drame familial qui serait, selon les deux avocats de la défense, la conséquence directe de l'enfance malheureuse et dramatique de ces deux sœurs jumelles qui, alors qu'elles n'avaient que quatre ans et demi, avaient assisté à l'assassinat de leurs parents et de leur sœur aînée à l'arme blanche commis par les hordes terroristes à Ouzera, située à 10 km au sud de Médéa où habitait la famille S. en 1997. Une affaire à l'issue de laquelle le tribunal criminel près la cour de justice de Médéa appliquera la peine minimale, celle de trois années de prison ferme à l'encontre de Fella, âgée aujourd'hui d'un peu plus de 20 ans, pour «coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort, sans intention de la donner» après lui avoir accoré les circonstances atténuantes les plus larges.