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Pavillon ?'Covid-19'' (Sept
jours en enfer), est le quatrième ouvrage de notre ancien collaborateur,
journaliste et Auteur Mahdi Boukhalfa. Ici, il livre
un témoignage poignant sur l'ambiance dans les salles pour Covidés,
dans ces hôpitaux où sont pris en charge les contaminés et leur traitement
contre le terrible virus Sras-Cov2, la ?'Corona Virus Desease''
(Covid-19). Il revient sur son séjour médical de sept jours dans un hôpital de
Blida où il a été traité, ainsi que les autres malades avec un grand
professionnalisme. Ce témoignage revient sur sa rencontre avec la maladie à
coronavirus, son hospitalisation et les durs moments vécus parmi les ?'covidés''. Une ambiance particulière avec les
?'contaminés'', une expérience psychologiquement difficile, avec les
souffrances des malades, les nuits marquées par les pleurs des malades, et la
grande sollicitude du personnel médical. Des moments pénibles, extrêmement douloureux
pour les malades, que compense une extrême gentillesse du personnel soignant.
Parfois ils en viennent à oublier qu'ils sont dans une salle du service
pneumologie d'un hôpital algérien, réservé au ?'covidés''.
Seule hantise des pensionnaires: les toilettes, leur
cauchemar quotidien. Ainsi que les civières et brancards entreposés à l'entrée
de leu salle. Glaçant. Ce témoignage est une
opportunité pour lancer un avertissement, et une supplique aux gens du
?'dehors'', ceux qui se moquent et insultent à chaque instant tous les efforts,
les sacrifices des personnels soignants, assimilés et encadrements des
structures hospitalières, qui risquent, ou ont perdu la vie, pour que ces
irresponsables et leurs familles soient à l'abri de la Covid-19. De cette implacable
pandémie, qui met la Planète devant un avenir préoccupant, fait trembler ses
certitudes autant scientifiques que sociales, morales, existentielles. Ce
témoignage est également un appel pressant aux lobbies du médicament, et leurs
relais politiques et financiers, pour ne pas tricher, ni jouer,
avec notre Santé. Extrait ?'A l'instar de ces millions de malades dans le monde, j'ai été contaminé par le coronavirus, le virus à couronne, dans sa version anglaise ?'Corona Virus Disease'', la Covid-19. Je ne sais pas où je l'ai attrapé, au travail, dans la rue, au marché, chez moi; cela n'est déjà plus une préoccupation. Affecté par le terrible virus, j'ai été admis en urgence dans une structure hospitalière où j'ai été traité avec un professionnalisme jamais démenti au cours d'un séjour médical de sept jours. Sept jours cependant terribles, cauchemardesques. Parfois apaisants avec des moments de détente et de franches discussions avec mes compagnons d'infortune, les ?'Covidés''. Une expérience douloureuse et riche à la fois, pleine et entière comme ces échappées belles avec les malades lors de nocturnes et passionnés débats sur les mystères de la vie. Ce témoignage sur mon séjour médical pour le traitement contre le coronavirus est pour moi une opportunité de remercier et de rendre un hommage particulier, un grand respect, à ces médecins, à ces infirmiers et infirmières, à ce personnel des hôpitaux algériens, à ces guerrières, ces battantes, souvent spoliées de leurs droits et de leurs indemnités, qui, grâce à elles, les salles des malades du Coronavirus, et leurs toilettes sont lavées, désinfectées, nettoyées et préparées chaque jour pour le confort de leurs ?'hôtes''. C?est ici également l'occasion de lancer un avertissement et une supplique aux gens du ?'dehors'', jeunes ou vieux, chômeurs ou travailleurs, ceux qui se moquent et insultent à chaque instant tous les efforts des médecins, et plus que tout, les sacrifices des personnels soignants, assimilés et encadrements des structures hospitalières, qui risquent leur vie et celles de leurs familles, pour que ces étourdis et les insouciants, et à travers eux leurs mères, leurs pères, frères et sœurs, soient à l'abri de la Covid-19, de cette implacable pandémie, qui a mis la planète devant un avenir préoccupant et fait trembler ses certitudes autant scientifiques que sociales, morales, existentielles. Je m'incline devant tous ces héros ?'Sans Frontières'', montés au front de la lutte contre la pandémie, qui n'ont pas vu leurs familles, leurs enfants, leurs femmes, ou regagné leurs foyers depuis le début de l'apparition du virus en Algérie. Ou qui n'ont jamais regagné leurs foyers, revu leurs familles. Paix à leur âme ! Partout dans le monde. Faut-il recenser le nombre de ces ?'braves'', de ces ?'héroïnes'', qui ont donné leur vie pour que nous, vous tous, ici en Algérie, en France, en Europe et ailleurs dans le monde, guérissions du terrible virus ? Ce qui serait par contre important dans ces propos, est que ceux qui n'ont pas rencontré ce ?'démon'', ce Léviathan des Temps modernes, dialogué avec lui durant des jours de douleurs et de désastre psychique, prennent vraiment conscience du danger qu'il représente pour leurs familles et, au-delà, pour l'espèce humaine. Sinon de ses effets pervers, de son impact sur nos sociétés, nos pays, l'avenir de la Planète. A ces gens encore inconscients, et qui mettent encore plus en danger ceux qui sont au front depuis février dernier, je les implore d'écouter enfin la voix de la raison, et de se conformer aux mesures prises par les pouvoirs publics pour que nous combattions tous, chacun avec ses moyens, la pandémie. Nous ne sommes ni la France, ni l'Allemagne, l'Angleterre, encore moins les Etats-Unis ou le Japon pour espérer une vaccination de masse avant au moins le second semestre 2021, dans les cas les plus optimistes. Nous ne pouvons égaler ces géants de l'industrie, pour pouvoir mettre sur la table ces mirobolantes sommes d'argent débloquées par ces pays pour relancer leurs économies, durement affectées par la pandémie. Les Etats-Unis ont mis sur le tapis un peu plus de 1000 milliard de dollars, la France ?'macronienne'' quelque 100 milliards d'euros pour la relance de l'emploi et la croissance économique pour les trois prochaines années, avec l'objectif de créer 160.000 nouveaux postes de travail. Ce sont des économies fortes, solides, avec des excédents commerciaux étourdissants, notamment l'Allemagne version Merkel, la Chine ou la Grande Bretagne. Et pourtant, ces superpuissances industrielles, commerciales et financières, ont été durement touchées par les conséquences sociales et économiques de la Covid-19. Chez nous, dans notre pays, qui ne vit depuis janvier dernier qu'au rythme des cours affreusement bas et ridicules du pétrole, on est absolument dans une posture irresponsable, irréelle devant l'Iceberg. |
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