
Décidément, c'est la résignation chez nombre
d'agriculteurs face aux caprices de dame nature qui a causé des dégâts dans de
nombreuses cultures. Il s'agit, tout d'abord des inondations du mois de juin et
surtout du siroco de la deuxième semaine du mois de juillet qui a persisté
durant presque dix jours. Du coup, de nombreuses cultures, à l'image des
céréales, ont développé des moisissures. Des pertes sèches pour les
agriculteurs qui espèrent une hypothétique indemnisation. Une autre culture, et
pas des moindres, a subi aussi les conséquences de ces aléas climatiques. Il
s'agit de la tomate industrielle dont les rendements à l'hectare ont baissé de
manière sensible. « Il n'y a qu'à regarder les plants de tomates !», dit un
agriculteur. En effet, la couleur jaune, parfois rosâtre montre que la tomate
est malade. D'où le peu de quantités de tomates acheminées vers les
conserveries contrairement aux chaînes de camions et de remorques qu'on
observait en temps normal. Les vignobles non plus n'ont pas été épargnés par
ces changements climatiques. Ce sont des récoltes importantes qui ont été
endommagées, synonyme d'une offre dérisoire de raisin sur le marché qui
entraîne une augmentation des prix. Un agriculteur de Berrihane
déclare qu'il a tout perdu, soit l'équivalent de 500 millions de centimes de
recettes. « Notre travail maintenant consiste à sauver les vignobles en
taillant et en soignant », ajoute notre interlocuteur.
Le cas échéant, c'est la perte pure et simple de son
verger. Un autre agriculteur professionnel des plaines de Besbes,
M. Laouabdia, assure, pour sa part, que cette année a
été dure pour l'agriculture. Outre l'irrigation, la vigilance devait être
extrême pour soigner et à chaque fois intervenir pour sauver les cultures. Ce
qui, bien sûr, engendre des surcoûts. Saci Labadlia,
président de la chambre d'agriculture, assure que la présente année est
exceptionnelle avec ce qu'elle a charrié comme inconvénients pour
l'agriculture. Cela va de la faible pluviométrie, synonyme de sécheresse, aux
pluies tardives du mois de juin qui ont engendré des inondations préjudiciables
aux cultures. Et pour couronner cette série noire, la canicule a fini par
donner le coup de grâce à une grande partie des cultures. L'Etat devrait, selon
notre interlocuteur, se pencher sur ces pertes subies par les agriculteurs en
procédant à leur indemnisation.