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Constantine - Fruits et légumes: Une hausse des prix qui donne le tournis !

par A. Zerzouri

Les marchés des fruits et légumes ont repris timidement leur activité, hier, 3e jour de l'Aïd El-Adha, mais la barre des prix affichés a été placée haut, très haut. «Inimaginable», commentent des citoyens qui scrutaient les prix affichés des produits exposés sur les quelques stands ouverts au niveau du marché ?Bettou', au centre-ville. La pomme de terre est cédée à 90 dinars/kg. Soit le double de son prix avant la fête religieuse. La salade, elle, trône dans les 200 dinars/kg. Pas très fraîche, mais son prix a été également multiplié par deux. L'ail est vendu à 300 dinars/kg. Le poivron, doux et fort, cédé entre 160 et 180 dinars/kg, la tomate entre 100 et 140 dinars/kg, l'oignon à 70 dinars/kg, les courgettes à 120/kg, bref, les prix sont intouchables en ce 3e jour de l'Aïd, «une fête qui fait, pourtant, appel à la solidarité et à la ?rahma' entre les citoyens», raillent des clients. Idem pour les fruits, dont les prix ne font pas exception à cette folle course pour battre tous les records de cet été 2019. La nectarine à 500 dinars/kg, et il n'en restait que l?affiche du prix en question au fond du casier, car le marchand a rapidement épuisé son stock. Les fruits restent très demandés en ce 3e jour de l'Aïd, à cause des visites familiales notamment. Les raisins, qui se négociaient entre 250 et 270 dinars/kg il y a quelques jours, ont grimpé à 300 dinars/kg et plus. Les bananes à 360 dinars et le melon à 100 dinars. Des hausses entre 50 et 150 dinars ont pratiquement touché tous les fruits, a-t-on pu constater. Quant aux explications à propos de ces hausses fulgurantes, on ne s'y attarde pas trop. Comme si le phénomène est naturel. Il est devenu, certes, une habitude dans les (mauvaises) mœurs commerciales, empreintes de cupidité, mais cela n'a rien de naturel. Un commerçant honnête ne ferait jamais une chose pareille, mettre de côté la marchandise avant l'Aïd et revenir deux jours plus tard en leur fixant des prix atteignant le double du «naturel», raillent des clients de passage par le marché Bettou. Certains considèrent qu'il s'agit ni plus ni moins que d'un vol. «Où sont passées les brigades de contrôle ? Les prix sont libres, on le sait, mais pas la pratique malhonnête et le gain illicite, car il est clair que ces commerçants revendent la marchandise avec une marge bénéficiaire atteignant jusqu'à 200%», dénonce-t-on. «Ce n'est pas parce que les commerces des fruits et légumes sont fermés, dans leur grande majorité, qu'on se permet de fixer le prix qu'on veut à la marchandise», fulminent d'autres clients, en attendant une reprise sérieuse des activités dans les marchés des fruits et légumes qui, curieusement, ne semblent pas se loger à la même enseigne que les autres commerces en matière de contrainte des permanences à assurer lors des fêtes religieuses.