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«?Et il est bien
pour vous de jeûner, si vous en saviez» (verset 184 de la Sourate La Vache (El Bakara)
Il est à remarquer, qu'à chaque mois de ramadhan, à défaut de connaissances médicales sur les bienfaits du jeûne, les imams et autres penseurs musulmans, contournent le discours scientifique à la faveur du spirituel. Par conséquent, nous sommes nombreux, pour ne pas dire tous, à apprendre par cœur, les vertus morales et spirituelles du jeûne, sans toutefois en connaître ses vertus thérapeutiques sur le corps humain. Une lecture non exhaustive sur le sujet, de certains supports médiatiques étrangers, démontre le grand intérêt que portent les médecins et autres personnalités scientifiques de renom, sur les bienfaits du jeûne dans l'amélioration de la défense immunitaire et le traitement de certaines pathologies graves. Tout d'abord, il y a lieu d'admettre que la source de nombreuses maladies de notre temps est principalement liée à notre régime alimentaire. Dans un rapport établi conjointement par l'OMS (Organisation mondiale de la santé) et la FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation), en 2002, intitulé : Alimentation, nutrition et prévention des maladies chroniques, on peut lire : « Les habitudes alimentaires ont considérablement évolué depuis le milieu du XXème siècle. Une alimentation riche en graisses et en aliments à forte densité énergétique, centrée autour d'aliments d'origine animale, a remplacé l'alimentation traditionnelle principalement basée sur des aliments d'origine végétale. Cela a joué un rôle clé dans l'augmentation de la prévalence des maladies chroniques d'origine nutritionnelle : obésité, diabète, maladies cardio-vasculaires, cancers et ostéoporose, principalement ». Ainsi, nos estomacs qui broient à longueur d'année différents types de nourriture, deviennent forcément, le lieu et point de départ de nombreuses maladies, consacrant de facto, la maxime d'un ancien médecin arabe : «L'estomac en est la demeure de toutes les pathologies». Cette réalité a poussé pas mal de chercheurs et scientifiques à travers le monde, à se pencher et s'interroger sur l'impact du jeûne sur des jeûneurs sains et malades. Actuellement, c'est la tendance du jeûne thérapeutique qui est proposé à certains patients, par la création de centres de cures appropriés aux jeûneurs. L'effet du jeûne sur l'obésité Ou comment le corps humain réagit à la privation de nourriture ? Durant la période de jeûne et suite à l'absence de nourriture, le corps utilise les stocks de glucose en sa possession. Pour pallier ce déficit, l'organisme s'attaque alors à ses réserves protéiques à partir des muscles et lipidiques qu'il puise à partir de la masse graisseuse. Cette opération est pilotée par la sécrétion d'une hormone de croissance appelée GH qui tout en favorisant la perte de masse graisseuse, elle préserve la masse musculaire en régulant le taux de glucose sanguin, ainsi que le niveau de plusieurs hormones. Résultat : une perte de masse graisseuse qui a pour conséquence une perte de poids, appropriée aux personnes obèses. La détoxication du corps par le jeûne S'il est évident et naturel qu'on ne peut survivre sans manger, nous devrions alors bien prendre conscience des effets néfastes de la nutrition de trop qui impliquent naturellement, l'emmagasinement des stocks de calories de trop, mettant en difficulté notre organisme à les brûler. L'encrassement de ces calories, rend impossible la détoxication c'est-à-dire l'élimination des toxines issues principalement et conjointement de notre alimentation et de la pollution environnementale. D'ou l'intérêt et l'utilité du jeûne. En s'abstenant de toute ingestion de nourriture solide ou liquide durant toute une journée jusqu'au coucher du soleil pour les musulmans, ou à travers le jeûne intermittent pratiqué dans des centres de cure en Occident, qui en général, n'autorise que la consommation d'eau, l'organisme s'auto purifie et se débarrasse de ses toxines. Une détoxication qui se manifeste d'ailleurs par la mauvaise haleine dégagée de la bouche du jeûneur. L'effet positif du jeûne sur le cancer L'efficacité du jeûne dans la prévention et le traitement du cancer, comme adjuvant en parallèle aux traitements conventionnels par la chimiothérapie, n'est plus à démontrer. Des études menées par le biochimiste américain Valter Longo, à l'université de Californie à Los Angeles, sont on ne plus affirmatives. L'expérience menée sur deux groupes de souris portant le cancer et exposés à la chimiothérapie, le chercheur constate, après quelques semaines, que les souris ayant subi le jeûne (privées de nourriture) sont toutes, des survivantes, alors qu'un tiers du groupe de souris bien nourries, n'ont pas survécu. Mieux encore, il découvre chez les souris ayant subi la privation une réduction du processus tumoral due à l'augmentation de la sensibilité des cellules cancéreuses aux effets délétères de la chimiothérapie et à la protection des cellules saines qui furent épargnées. Cet effet trouve son explication, selon le biochimiste, du fait que chez les jeûneurs, la présence en quantités infinies des deux facteurs, à savoir le glucose (carburant par excellence des cellules cancéreuses) et l'insuline, contribue favorablement au ralentissement, voire au blocage du processus tumoral. La baisse de niveau de ces deux facteurs entraîne, d'une part une diminution de la dépense énergétique des cellules saines en les poussant à la survie, d'autre part un impact efficace de la chimiothérapie sur les cellules cancéreuses. Ceci contribue également à une diminution palpable des effets secondaires de la chimiothérapie (maux de tête, vomissements, diarrhées?) sur les jeûneurs. L'effet sur diabète de type 2 Chez un individu sain, le contrôle de la glycémie (taux de glucose dans le sang) se fait par une hormone sécrétée par le pancréas, l'insuline. Cette dernière a pour fonction : le passage du glucose du sang vers les cellules musculaires et le foie, afin qu'il soit utilisé comme carburant. Chez une personne atteinte de diabète de type 2, le pancréas altéré devient incapable de secréter l'insuline pour réguler la glycémie. Le patient subira alors une hyperglycémie (taux de glucose très élevé dans le sang) qui ne peut être régulé que par l'apport d'insuline médicamenteuse administrée quotidiennement. Le jeûne a pour effet de baisser le taux de glucose dans le sang, ce qui met au repos le pancréas et permet aux cellules de retrouver une sensibilité normale à l'insuline. Pour les diabétiques, jeûner sans contrôle médical, relève l'insouciance et n'est pas sans gravité. L'effet sur les malades dépressifs Rivalité oblige, les Soviétiques à l'instar des Américains qui les ont précédés, s'intéressaient sur les bienfaits du jeûne. C'est au médecin Youri Nikolaïev que revient le mérite de découvrir le traitement des dépressifs par le jeûne. Il expérimente le jeûne auprès de diverses catégories de malades dépressifs, des angoissés et des personnes atteintes de troubles obsessionnels compulsifs. Des semaines après, il obtient de résultats édifiants : ses patients se sentaient mieux et revenaient à des rapports sociaux normaux. Lui emboîtant le pas, les Allemands approuvent les résultats de leur collègue soviétique, en expliquant que l'état d'esprit positif que retrouvent les malades jeûneurs, correspond à une hausse du cortisol au petit matin, de la dopamine dans la journée et de la sérotonine le soir et à une baisse de l'insuline et des hormones thyroïdiennes durant la période du jeûne. Toutefois, ils font remarquer que l'efficacité de cette méthode pour le long terme est assujettie à la recherche et l'extirpation des causes initiales de la dépression. L' effet sur les hypertendus La tension artérielle correspond à la pression du sang dans les artères. Ces dernières conduisent le sang du cœur vers les différents tissus de l'organisme et fournissent ainsi aux cellules l'oxygène indispensable à leur survie Pour remplir leur fonction de manière satisfaisante, ces conduits (artères) doivent rester souples et non obstrués (libres de dépôts graisseux). Nombreux facteurs influencent la pression artérielle. En mesurant notre tension par le biais d'un tensiomètre, nous obtenons deux chiffres. Le chiffre élevé correspond à la pression sanguine due à la contraction du cœur, appelé : pression systolique. Le second chiffre correspond au relâchement du cœur, appelé : pression diastolique. Les deux chiffres ne doivent pas dépasser les normes établies par l' l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Ainsi l'augmentation isolée du premier chiffre au-dessus de 14 (140 mm de mercure) ou du second au dessus de 9 (90 mm de mercure) suffit à définir l'hypertension. Le jeûne diminue les facteurs de risque cardiovasculaire, dont ceux de l'hypertension artérielle. Nombreuses études menées à travers le monde, sur des hypertendus, ont montré que le jeûne permettrait d'obtenir une normalisation de la tension. Des patients ayant jeûné durant 3 semaines ont perdu du poids et ont vu une baisse sensible de leurs taux de cholestérol total, de LDL-cholestérol (mauvais cholestérol), de triglycérides et d'insulinémie. La baisse de ces facteurs a effectivement amélioré la tension Conclusion A travers les quelques exemples de pathologies sus-indiqués, il est clair que l'effet thérapeutique du jeûne sur les malades a fait ses preuves au point de concurrencer les traitements par la médecine conventionnelle, à base de médicaments. Cependant, pour éviter d'éventuels risques pour les malades, le contrôle médical du jeûneur par un médecin doit être impératif. Les musulmans que nous sommes doivent s'estimer heureux et louer le seigneur Allah pour nous avoir prescrit obligatoirement le jeûne durant tout le mois sacré de ramadhan, car nous sommes doublement récompensés. En plus des vertus thérapeutiques du jeûne sur notre santé, le jeûneur se réjouira de voir ses péchés, effacés, et ce comme souligné par le messager d'Allah, Mohamed (Que salut et prières d'Allah le couvrent) : «Quiconque aurait jeûné le mois de ramadhan dans la foi et la sincérité, serait absout de ses péchés». «?Et il est bien pour vous de jeûner, si vous en saviez» consacre le saint Coran. *Chirurgien dentiste |
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