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Texte tiré de mon
livre «The Student's Companion
to the History of the American People, 1783-1960,
vol. 2". Traduction de l'anglais par moi-même.
Les accords de paix négociés avec Tripoli (Libye) en 1805 n'avaient pas mis fin à la menace de piraterie contre les navires américains en Méditerranée, en particulier durant les guerres napoléoniennes (1800-1815) et la guerre de 1812 avec la Grande-Bretagne. Les corsaires algériens auraient continué à attaquer les navires battant pavillon américain et auraient retenu des membres d'équipage américains captifs pour ne pas avoir payé le tribut requis. Par conséquence, le Congrès américain avait autorisé le déploiement de la marine américaine en Méditerranée sous le commandement des Commodores Stephen Decatur Jr. et William Bainbridge. La crise entre les États-Unis et la Régence Ottomane s'était amplifiée après qu'Omar Pacha, le Dey de la Régence d'Alger, aurait expulsé le consul général des Etats-Unis, Tobias Lear et déclaré la guerre contre les États-Unis qui, à leur tour, ont pris une décision similaire le 3 mars 1815. Ainsi, cette déclaration mutuelle de guerre annula le Traité de Paix et d'amitié signé à Alger le 5 septembre 1795 entre les Etats-Unis représenté par le président George Washington d'une part, et Hassan Pacha, Dey d'Alger, d'autre part. L'article 3 de ce traité stipulait : «Les navires des deux nations se croisent sans aucun empêchement ou provocation et tous les biens ou passagers pouvant être à bord du navire appartenant à l'une ou l'autre partie concernée, seront considérés comme inaccessibles et doivent être autorisés à passer sans être inquiétés». Ne pouvant pas gagner la guerre, le Dey d'Alger ne pouvait pas refuser la signature d'un traité de paix avec les Américains. Le 30 juin 1815, William Shaler et le commodore Stephen Decatur avaient été chargés de signer un traité de paix et d'amitié avec Omar Pacha, le Dey de la Régence d'Alger afin de «maintenir, sur une base stable et permanente, les relations de paix et bonne entente entre les deux puissances» c'est-à-dire l'Algérie et les USA. Ce traité de paix avait été suivi par un autre signé avec la Régence le 22 et 23 décembre, 1816, dans le but de renouveler les traités antérieurs conclus en 1795 et 1815 entre les deux États belligérants. Le traité de 1816 se concentra essentiellement sur une paix et une amitié permanentes entre les deux nations incluant la navigation libre et gratuite ainsi que le libre-échange sans payer aucune douane, aucun tribut ou être soumis à n'importe quelle forme de contrainte, l'échange mutuel de prisonniers, et l'exclusion de l'usage de la force ou de domination en cas de litige. Il a été mis fin formellement à toute réclamation future de tout tribut habituellement versé à la Régence pour éviter les attaques sur les navires marchands américains. La soi-disant guerre algéro-américaine avait pris fin. A la fin de la guerre de 1812 contre l'Angleterre et les guerres napoléoniennes en Europe, les Etats-Unis avaient inauguré une nouvelle ère dite «de bons sentiments» (Era of Good Feelings). Cette ère était caractérisée principalement par un boom économique. Elle avait été également marquée par une stabilité politique mettant fin à des décennies de luttes politiques entre les deux factions opposées, les Jeffersoniens et les Hamiltoniens. Cependant, les Américains en général trouvaient que le temps était donc propice à l'édification de leur nation à la fois unie et forte. *Ancien chargé de cours en études américaines. |
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