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«Les
actes commis contre les Rohingyas, à titre individuel
ou à titre collectif, correspondent aux critères constituant un génocide, tels qu'énumérés
dans la Convention internationale sur le génocide... L'Etat du Myanmar doit
être considéré comme pleinement responsable pour avoir négligé d'empêcher le
génocide, et les acteurs gouvernementaux doivent être considérés comme
complices du génocide s'ils ont prêté main-forte, en connaissance de cause, aux
individus commettant des actes de génocide...Les Etats sont responsables des
actes de génocide commis par leurs institutions... L'Etat de Myanmar a le
devoir d'empêcher le génocide sur son territoire.» (Rapport d'Experts en Droit
International de l'Université Américaine de Yale, pp. 67 et suivantes,
www.lawyale.edu)
Aung San Suu Kyi, titulaire du Prix Nobel de la Paix,(1991) et du Prix Sakharov Pour La Liberté de l'Esprit, (1990) commandeur de la Légion d'Honneur (2012) etc., désignée, pendant son assignation à résidence par la Junte birmane, «prisonnière de conscience» par Amnisty International, occupe actuellement- par un retournement de situation rarement vu dans la période contemporaine,- le poste de conseillère d'Etat et ministre des Affaires Etrangères de la République de l'Union du Myanmar, où elle sert avec grand zèle ses anciens geôliers, dont il apparait maintenant qu'elle partage leur idéologie ultranationaliste, raciste et islamophobe. Elle est passée du symbole de l'espoir d'un meilleur monde, ouvert et démocratique, à celui de l'extrémisme religieux et racial, où le génocide des «races proscrites,» apparait comme l'acte suprême de purification de la Nation. Aung San Suu Kyi, la Gauleiter de l'Etat de Rakhine On pourrait penser, comme tentent de l'accréditer - tout comme les médias de la «communauté internationale,»- la junte birmane et sa façade civile, représentée par Suu Kyi, que les « refugiés Rohingyas » qui se déversent depuis plus de deux mois sur le territoire voisin du Bengladesh, seraient les victimes « collatérales » d'une opération militaire ponctuelle et circonstancielle menée contre des «attaques terroristes,» avec ce que ce type d'opérations entrainerait de « dépassements. » La «conseillère d'état» n'aurait, supposément, rien à voir avec ces opérations de « nature exclusivement militaire. » Mais, outre la fonction de chef de gouvernement qu'elle exerce, et son titre de ministre des affaires étrangères, cette dame, «bien sous tous autres rapports,»- du moins selon les critères de la « communauté internationale, »- s'est vu assigner dans l'état du Rakhine, où se déroulent ces opérations, des responsabilités directes qui apportent un démenti clair et sans ambigüité à cette tentative de fuite devant sa responsabilité personnelle dans la campagne de « nettoyage ethnique » en cours. Quelle est la preuve qui soutient cette accusation ? On la trouve dans un rapport officiel de 18 pages, produit par la Commission des Droits de l'Homme, dépendant de l'ONU, rapport diffusé le 20 Juin 2016. Ce rapport révèle qu'Aung San Suu Kyi est la « gauleiter » attitrée de cet Etat, où réside la majorité de la minorité Rohingya. Voici ce qu'écrit le rapport à ce sujet: «Le 30 Mai 2016, le Gouvernement du Myanmar a formé le «Comité Central Pour la Mise en ?uvre de la Paix, de la Stabilité et du Développement de l'Etat de Rakhine» sous la présidence personnelle de la Conseillère d'Etat. Les objectifs du Comité sont « de ramener la paix, la stabilité et le développement de tout le peuple de Rakhine.» ( www.burmalibrary.org, p. 4) Donc, sans avoir à assortir de commentaires savants ce texte officiel du gouvernement birman, on peut affirmer que Suu Kyi assume effectivement la direction de l'opération de nettoyage ethnique actuellement en cours dans l'état de Rakhine. Elle applique à la lettre les termes de référence de son mandat officiel de « Gauleiter » : donner à la minorité Rohingya la paix des cimetières ou de l'exil. Vu l'ampleur de l'opération dont elle assure la direction, elle a, sans aucun doute, été associée à la mise au point et à l'exécution du plan de nettoyage féroce qui frappe la population Rohingya. Il est difficile d'imaginer que la junte militaire birmane a préparé cette opération dans le secret, et qu'elle n'a pas consulté la conseillère d'état, ne serait-ce que pour se donner une couverture politique solide permettant à la hiérarchie de cette junte de se protéger contre toute action judiciaire internationale qui pourrait, tôt ou tard, être lancée contre elle. Un génocide inspiré directement de « Mein Kampf » S'il existe réellement un droit international sanctionnant le crime de génocide, la perspective d'un «Tribunal spécial International Pour le Myanmar,» n'est nullement à éloigner, lorsque les circonstances s'y prêteront. Car le génocide des Rohingyas rappelle, sous tous les points, le génocide par les Nazis, des membres des «races inférieures,» avant et pendant la seconde guerre mondiale. Il n'est nullement exagéré d'assimiler les responsables birmans au gang nazi qui a conduit le monde à la catastrophe, en fondant son pouvoir sur l'incitation à la haine raciale. Rappeler cette similitude, qui va des étapes suivies pour déshumaniser, puis exterminer les membres des communautés attaquées, jusqu'à l'idéologie qui rationalise le génocide, n'est nullement une simple figure de rhétorique, mais une réalité que la «communauté internationale» feint de ne pas reconnaitre. En conclusion : Assimiler Aung San Suu Kyi à des personnages tristement célèbres de l'histoire récente du monde, n'a rien de l'insulte ou de l'exagération. On ne fait que lui donner des noms qui ont symbolisé la barbarie la plus extrême, car , par ses actes, par ses paroles, par ses titres et ses missions, elle est leur réincarnation bouddhiste, ayant reçu une seconde vie comme «femme» représentant tous ces monstres, exécutés ou assassinés il y a déjà plus de sept décennies de cela. S'ils étaient encore en vie, tous se reconnaitraient en elle, malgré les différences de religion, de continent, de pays et de langue. Cette dame, émule de Goebbels, le théoricien du Nazisme dont « Mein Kampf » est l'inspiration, va, pour rationaliser et justifier sa haine de l'Islam et des Musulmans, jusqu'à proférer des déclarations qui rappellent étrangement les «Protocoles des Sages de Sion,» condamnés universellement, et qu'elle retourne contre les Musulmans, accusés par elle de vouloir «dominer» la Birmanie! Ces élucubrations, que dément la réalité de la société birmane, prouvent, s'il le fallait encore, qu'elle a embrassé l'idéologie nazie, reformulée selon les «spécificités» du Mynamar, qu'elle partage les convictions de la Junte birmane, et qu'elle n'est pas, comme on se plait à la représenter, une « victime innocente et impuissante » de leur politique génocidaire. Elle s'est finalement découverte, forcée par les évènements de révéler son fonds de haine raciale et religieuse. Elle n'est nullement «la prisonnière des militaires birmans,» elle est leur égérie et leur théoricienne, à la fois leur «Goebbels,» donnant le fondement idéologique au génocide, la «Gauleiter» de l'Etat de Rakhine, chargée de diriger la mise en œuvre de la solution finale contre les Rohingyas, et leur «Heydrich» veillant à la stricte application sur le terrain de cette solution finale. |