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Serait-il possible que les
deux chambres, sur instruction du Président de la République, puissent
préconiser, compte tenu des derniers éléments découlant de la réaction
citoyenne, la feuille de route du Président de la République, un moratoire qui
prendra fin au plus tard dans 18 mois, et ne pas laisser la période ouverte,
comme c'est le cas. Un calendrier réaliste et réalisable des étapes prévues par
la feuille de route du Président lui sera également proposé pour crédibiliser
la démarche.
Déjà, avant le 18 avril prochain, et c'est possible, pour peu que la volonté soit sincère : 1. Dissoudre les deux chambres ; 2. mettre fin au mandat des membres du Conseil constitutionnel ; 3. en concertation avec tous les partis politiques et des représentants de la société civile, installer une Assemblée populaire constituante ; 4. installer un gouvernement de transition issu de la société civile, responsable devant la nouvelle Assemblée. Un moratoire suffisant pour aller dans le sens de la 2° République, à savoir: 1. Amender, sur proposition de la nouvelle chambre, la Constitution ; 2. installation par la nouvelle Assemblée de la Commission nationale indépendante appelée à organiser toutes les élections ; 3. élire les membres du Conseil constitutionnel ; 4. élire les walis et APW, les maires et APC ; 5. élire les juges et autres procureurs ; Et parachever le processus en libérant la parole syndicale et en accepter les contrepouvoirs (presse, associations...). Pour, enfin, être en mesure d'organiser l'élection libre du Président de la République, une élection transparente sans contraintes, entraves et autres sous-entendus. La communauté internationale nous applaudirait certainement !! Soyons courageux et cessons les manipulations de basse besogne, les improvisations et les alliances outre-mer qui nous encouragent dans le sens contraire des intérêts du pays et prenons des initiatives pour corriger et repartir sur des bases qui dépendraient uniquement de nos potentialités. Le dernier quinquennat des Algériens a été plein d'événements que d'aucuns ne sauraient ni analyser, encore moins de comprendre. Une tentative serait de faire une rétrospective aussi loin que possible et d'imaginer que, dans ce désordre apparent, il y a une planification réfléchie, suivie d'une stratégie d'exécution elle-même mise en œuvre avec des moyens connus et non connus. Si tel est le cas, ce qui nous apparaît comme de l'improvisation pourrait relever en fait d'un minutieux plan englobant notre histoire, nos contradictions, notre potentiel pour soit: - bâtir une résultante des forces en présence, permettre aux citoyens, à travers un cadre institutionnel élu, transparent, de gérer la Cité préservant ainsi le pays du chaos, de la dépendance et asseoir à terme une gouvernance, même relative mais salutaire ; l'essentiel est de préparer et promouvoir nos atouts pour une intégration sans retour dans le processus de la mondialisation et de la globalisation des échanges. - ou, par un jeu subtil basé sur la tromperie, détournement d'opinion, hypocrisie et autre médiocrité contagieuse, mettre tout le potentiel du pays au service d'une caste, sorte d'oligarchie à l'algérienne, vorace et suicidaire, détenant ainsi que sa descendance en toute illégalité constitutionnelle, tous les pouvoirs législatif, judiciaire, exécutif et enfin, militaire au nom d'une légitimité historique surannée que l'histoire, dans d'autres pays, a déjà balayé au profit de la légalité institutionnelle avec comme corollaires, égalité et liberté permettant ainsi aux contrepouvoirs de s'exprimer (presse, syndicats, associations, opinions?). Faisons une rétrospective objective et responsable ; durant les années 60, l'affrontement entre clans, issus ou non de la noble Révolution, visait à prendre le pouvoir et à opter pour une orientation aussi bien politique qu'économique, à cela, nous n'avons pas été consultés. Pendant la décennie 70, l'intelligence a été séquestrée et seule une poignée d'hommes dirigeait le pays ; le peuple, lui, n'a pas été associé à son destin. Durant les années 80, période de tous les gaspillages pour soi-disant oublier la mal-vie des périodes antérieures, mais aussi une période de ratage, car nous avons raté le processus des premiers pas de la mondialisation, mais également nous n'avons pas tiré les enseignements du sursaut populaire de 1988 pour amorcer un processus de démocratisation qui nous aurait servi par la suite ; le citoyen continuait à être marginalisé, il n'était pas question de le consulter, car jugé immature. Les drames vécus durant les années 90 ne militent pas pour que l'on s'étende sur cette période, mais, ne nous trompons pas, c'est durant ces années-là qu'une mue s'est opérée à l'abri du meurtre et de la désolation. C'est une véritable mise à jour, une sorte d'adaptation ou une réinitialisation pour se donner des vertus et repartir comme si rien ne s'était passé en termes de gouvernance, d'accaparement des pouvoirs et d'égarement institutionnel. D'ailleurs, les résultats probants sont là, devant nos yeux, et cela dure depuis l'entrée dans le nouveau millénaire. L'adhésion a été renouvelée, triste certitude que ces mises en scène savamment orchestrées qui nous amènent à banaliser toute forme d'élection ; la présidentielle, le Parlement, le Sénat ; les APW-APC. Le seul domaine où la planification nous réussit. Le problème n'est pas tant le départ ou l'arrivée d'un Premier ministre, dans la mesure où tous se déclarent exécuter le programme du Président de la République qui détient toute sa légitimité du peuple algérien qui l'a élu. Le problème ne réside pas dans l'absence de textes réglementaires pour la conduite des affaires économiques et sociales, mais réside dans la non-association dans la mise en œuvre des programmes du seul acteur, à savoir, le peuple algérien qui a fini par recourir à cette arme fatale: la banalisation de l'Etat et de ses démembrements ! Cela a des avantages, car nous avons évité et continuons à éviter des situations comme celles que l'on désigne comme les printemps/été et maintenant hiver arabes ; bientôt l'automne ? Si le Printemps arabe a été et reste pour les pays touchés dévastateur sur tous les plans, ce qui le différencie des (4) saisons algériennes est que les promoteurs dans ces cas sont des intérêts et lobbies étrangers. Dans notre cas, à l'instar des décennies antérieures, nous en sommes responsables, car découlant de la conduite de notre pays vers l'inconnu pour, je ne sais quel dessein, à moins que, chacun de nous n' est soucieux que de préserver son pouvoir, ses intérêts claniques en toute conscience et connaissance, sinon comment expliquer ce destin qui, depuis l'indépendance, se construit sans nous, qui continue à se dérouler sous nos yeux, à la veille d'échéances qui s'annoncent très difficiles pour la quasi-majorité des Algériens. Les détenteurs des pouvoirs ont tous essayé depuis la crise de 2014 ; retour aux monopoles, financement non conventionnel, grâce à la planche à billets, dévaluation non officielle du dinar, une corruption qui s'étale au grand jour, des règlements de comptes que feu Bakhti Laib, ministre du Commerce, a soulignés sur nos écrans de télévision, dénonçant tout haut ce que la majorité des Algériens pensent tout bas. Conséquences, une inflation non maîtrisée, un chômage sans cesse en hausse, une croissance officielle proche du zéro, un système éducatif devenu un véritable laboratoire d'expérimentations non abouties, un système de santé inopérant, bref, le constat est amer, et cette modeste contribution ne saurait le contenir. Enfin, le spectre du FMI, des événements de type année 1988 nous guettent car, dans 18 mois, l'épargne d'une décennie sera consommée en totalité, la dette non conventionnelle ne sera pas remboursée et l'Algérie s'acheminerait, si rien n'est entrepris d'ici là, vers un scénario à la Venezuela. C'est le verre à moitié vide, bien, regardons-le maintenant à moitié plein. Un pays désendetté, des millions de citoyens ont bénéficié de logements, les réseaux routier et ferroviaire, ports et aéroports ont été très améliorés, la distribution de l'eau dans les grandes villes du moins en quantité ne pose plus problème comme auparavant, les secteurs de l'agroalimentaire et la PMI/PME ont, certes dans le désordre, contribué à offrir des produits jusque-là indisponibles et non accessibles au citoyen moyen. D?autres réalisations non moins importantes sont à l'actif de nos dirigeants, mais peut-on les dédouaner pour autant, alors qu'ils avaient en charge le destin du pays à travers des programmes de développement ambitieux restés sur l'essentiel au stade de promesses ou mal exécutés, un cadre réglementaire normal et des ressources humaines et financières considérables. Comment peut-on s'autosatisfaire alors que l'on faisait son travail et on le faisait pas bien ! Un marché parallèle de l'ordre de 40 milliards de dollars hors de l'épargne, échappant, au travers de causes obscures, à l'impôt et l'Exécutif qui vient chercher des solutions au travers de la planche à billets, alimentant encore ce circuit détournant cette mesure de son objectif initial, et endettant d'autant le Trésor public. Une loi anti-corruption en 2019 !!!!!!! sera-elle appliquée, ou rester au stade de sa promulgation ? La dépendance à l'importation, sans cesse croissante malgré les mesures prises y compris dans le secteur des médicaments, tous les secteurs sont extravertis depuis la semence jusqu'à la semelle de nos chaussures, en passant par la poudre de lait et les maïs, soja pour l'aliment des bétails. Sans l'importation, c'est l'asphyxie, on pourrait, du moins certains d'entre nous, mourir de faim y compris tous nos élevages. Cette hypothèse est plausible dans la mesure où nos ressources en devises proviennent à 97% des prix hydrocarbures ! On en est encore là ! Malheureusement, la valorisation qui devait suivre la nationalisation de ces ressources en 1971, et dont on vient de fêter l'anniversaire, demeure à ce jour un objectif, bien plus, le patrimoine relevant de la pétrochimie, bien que marginal, a été démantelé, une véritable énigme ! Le prix du pétrole ? Avec les Etats-Unis, désormais exportateurs y compris pour le gaz de schiste qui arrive en ce moment même en Europe, le développement de ressources d'énergies alternatives, il ne faut plus espérer continuer à financer notre économie en comptant uniquement sur les exportations d'hydrocarbures. Cette situation de mono exportateur qui nous fragilise et nous expose aux aléas du marché et autres humeurs entre grandes puissances, et parfois d'émirs irresponsables, a été vécue maintes fois par le passé, mais les enseignements n'ont pas été tirés ; seule explication, nous n'avons jamais eu l'intention de remédier à cette situation !!! La question est pourquoi ? Quelles sont les motivations, les objectifs ? Peut-on espérer un sursaut patriotique ou allons-nous sombrer encore une fois dans une implosion programmée dans la durée ? La décennie 90 n'a pas suffi pour nous mettre sur la voie de l'émergence ? Comment allons-nous réagir ? Par la production d'une valeur ajoutée locale, l'allègement de la balance du paiement, la substitution à l'importation ? Associer les forces vives du pays à sa gestion ? Ou comme en 2017 revenir aux monopoles et naviguer à vue en fonction du prix du pétrole ? Nous avons assisté en 2017 à la destruction de pans entiers de l'économie conséquences d'une improvisation, de décisions non planifiées car non réfléchies. Depuis 2014, la crise liée à la rareté des ressources en devises s'installait dans pas mal de pays exportateurs de pétrole, et l'Algérie restait durant ces 4 dernières années sur l'expectative puisant dans ses économies, car les pseudo-experts autoproclamés et écoutés prédisaient en plagiant des publications ici et là, une reprise à court terme du marché de l'énergie. Les secteurs de l'agriculteur et des PMI/PME ont amorcé un décollage prometteur et une croissance lisible ; avec le retour du monopole, une véritable hécatombe s'est abattue sur eux ; les conséquences économiques et sociales sont déjà terribles. L'Etat, les décideurs conscients, ou inconscients, au lieu de sévir par le contrôle, ont décidé de casser les patrimoines à l'origine de la valeur ajoutée créée durant cette dernière décennie. Faisant fi de toute planification, du jour au lendemain, on institue un système de quotas, opaque et dévastateur, avec comme conséquence, à court terme, la destruction et l'anéantissement de beaucoup d'efforts et d'investissements qui ont permis à l'Algérie de se mettre sur la voie de l'autosuffisance alimentaire ! Nous avons entamé le chemin inverse, vers une quasi-dépendance dans l'alimentaire en particulier. Les seuls secteurs performants, à savoir l'agriculture et l'industrie PMI/PME, ont subi de plein fouet des décisions non réfléchies ! L'Etat accuse le secteur privé de tous les maux et le rend responsable de la mauvaise gouvernance de l'Algérie ; au lieu de s'organiser pour disposer de moyens de contrôle modernes et efficaces, de laboratoires d'analyses de la qualité, d'une administration douanière et autre fiscale performantes, de sévir par la régulation et le droit, cet Etat s'est attaqué unilatéralement aux patrimoines, sans distinction aucune, résultats ? Plusieurs sociétés qui ont cru aux politiques de développement sont sur le chemin de la faillite avec comme conséquences, à court terme, des dépôts de bilan et un licenciement massif de travailleurs qui ne comprennent pas ce qui leur arrive. Compte tenu de ces improvisations, la peur de l'inconnu a eu un effet classique qui amène tout producteur à vendre sa production, de peur que la rupture de la matière première ne débouche sur une faillite plus catastrophique que la vente même sans marge. Donc, une fois les produits mis sur le marché écoulés, s'installera la pénurie, la rareté des produits et évidemment une flambée incontrôlée des prix. La limitation de l'importation est un levier de dernier ressort, après que toutes les solutions eurent été mises en œuvre pour palier au désordre économique ; avons-nous un cadre attractif pour les IDE ? Avons-nous encadré le secteur du tourisme à l'instar de nos voisins sans nous comparer à l'Espagne ou au Portugal ? Avons-nous un outil économique public performant ? Après les Fonds de participation, ce fut les holdings puis les SGP, maintenant c'est les groupes industriels, comme si le problème résidait dans l'appellation ! Si la période post-indépendance a été mal appréhendée, notamment au plan de la gouvernance en raison du détournement des objectifs de la Révolution qui étaient, rappelons-le: la construction d'une République démocratique et populaire, il n'en est pas de même aujourd'hui car, après 56 ans, nous n'arrivons toujours pas à émerger, à diversifier nos exportations, à valoriser localement nos hydrocarbures ! A croire que nous sommes victimes du mauvais œil ! Oui au secteur privé, oui au secteur public mais l'un ne va pas sans l'autre ! L'intégration verticale, l'intégration horizontale de l'ensemble des secteurs sont des facteurs déterminants de réussite le tout, dans un cadre planifié et encadré par une régulation performante et mise à jour en continu. Oui aux investissements directs étrangers ! Oui à la promotion du tourisme ! Oui à l'endettement productif ! Oui à l'enseignement privé ! Oui à l'ouverture de l'économie en général, dans le secteur des transports, l'industrie, l'agriculture, l'habitat... ; l'Etat ne peut tout assumer !! Oui à un climat politique serein et détendu ! Oui à un cadre institutionnel performant, garant des libertés et du respect du cadre réglementaire de toute expression, qu'elle soit d'ordre économique ou politique. Oui à une économie du savoir qui ne saurait s'opérer qu'avec des liens étroits entre l'Université et tous les secteurs de l'économie ! Certes, l'Etat a investi dans beaucoup de secteurs, comme les routes et autoroutes, l'habitat, le chemin de fer, le métro, de nouvelles villes ont vu le jour? il reste à aller dans les sens de l'organisation efficiente des ces colossaux investissements et ne pas les laisser dépérir ou confiés aux soins de responsables toujours impunis ; leur bilan en matière de maintenance des installations et gestions des patrimoines ne milite pas pour un renouvellement de la confiance ! L'Etat doit aussi impérativement investir dans les rapports et relations commerciales pour avoir un impact réel et mesurable sur l'économie, notamment, en termes de fiscalité et autre respect des dispositifs réglementaires. Qu'attendons-nous pour rendre opérationnel le I-Registre de commerce sans cesse reporté et combattre la fraude fiscale à sa base au lieu de se plaindre sans réaction, et pourtant c'est l'abc dans d'autres pays ! Qu'attendons-nous pour doter nos douanes de banque de données, de laboratoire d'analyses et d'interfaces Institutionnels pour palier à la surfacturation, à la mauvaise qualité des produits importés, au respect des normes internationales ! Pourquoi avons-nous tous banalisé l'enseignement, les institutions, les relations humaines, le travail, la productivité, le management ! Combien de fois avons-nous restructuré nos sociétés publiques, alors qu'il suffisait de laisser les institutions des sociétés désigner leurs propres responsables au travers de contrat de performance ! Quand allons-nous laisser les citoyens de chaque APC, de chaque wilaya désigner des éléments représentatifs de la société, partageons les soucis de la ville, de la région, au lieu d'être, comme de tradition, cooptés par des partis soi-disant politiques reproduisant toujours les erreurs du passé. Pourquoi désigner un chirurgien pour diriger un hôpital, au lieu d'un administrateur ; résultat, nous avons perdu un chirurgien et, en échange, on a gestionnaire sans formation ; l'état de nos hôpitaux en témoigne. La banalisation associée à la médiocrité dans un contexte marqué par la dilution des responsabilités peut expliquer l'état de délabrement, quant au fonctionnement du service public en termes de contrôle de la qualité, d'HSE et autres leviers économiques et sociaux. Comme conclusion, au-delà de mon utopique introduction, si d'aventure on peut en donner une, le gouvernement devra, comme première recommandation, s'atteler à réhabiliter le processus de planification, en disposant d'un ministère de souveraineté, avec à sa tête un ministre d'Etat pour planifier les prévisions et autres plans d'action de tous les secteurs dont l'exécution exigera l'adhésion de la composante humaine de la société algérienne à travers des Institutions représentatives. Le seconde recommandation, se doter d'un ministère chargé du fonctionnement institutionnel et de la cohésion sociale tout en déchargeant le ministère de l'Intérieur du rôle d'organisation des élections, bien que ce ne soit pas le cas, entaché de pouvoirs coercitifs. Eviter, comme troisième recommandation, de se lancer dans des démarches hasardeuses et non réalisables, comme la séparation du politique du pouvoir de l'argent ; l'élection de M. Trump ou de M. Macron en sont la preuve mais, plutôt, veillez à mettre au service de la relance économique tout le potentiel dont dispose l'économie, pour aller dans le sens de l'investissement, quitte à envisager sérieusement l'amnistie fiscale pour repartir sur de nouvelles bases ! Cela a été le cas pour des situations bien plus condamnables au travers de la réconciliation nationale. Comme quatrième recommandation en direction du ministère des Finances et de la fiscalité, consiste à redéfinir le cahier des charges des banques en général et des banques privées en particulier. Ces dernières participent à l'opacité qui caractérise la circulation monétaire, d'une part, et leurs contributions en termes de financement des investissements méritent d'être fixées comme une sorte de règle prudentielle, sinon quel est leur apport à notre économie ; leurs rôles de facilitateurs des sociétés étrangères ne sauraient perdurer. Une cinquième, et pas des moindres, consisterait à aller par étape, dans un cadre concerté, référendum ou autres moyens, vers la création à terme d'un Etat fédéral, à l'instar de pays d'Europe ou d'ailleurs, en commençant d'ores et déjà par l'élection des walis, procureurs, avec élargissement de leurs prérogatives tout en gardant les élections locales avec également un renforcement du rôle du poste de maire. Enfin, il est possible de continuer cette liste de recommandations, mais une telle contribution ne saurait suffire, c'est pourquoi je termine par une dernière, la plus importante à mon sens: la dimension humaine dans l'exercice de la responsabilité ; si nous n'avons pas la prédisposition à exercer à un poste de responsabilité ou à un poste de gestion, qu'il soit de niveau politique, économique ou toute autre fonction, cet exercice est voué à l'échec, et ce au détriment des patrimoines et de la composante humaine et surtout ne jamais oublier qu'un homme seul et même une poignée d'hommes seule ne sauraient réussir. Sortir indemne de l'impasse politique, tel est l'objectif d'aujourd'hui ; cela reste possible mais, hélas, ô combien insuffisant, si l'économie en général, celle du savoir en particulier, et une bonne gouvernance ne suivent pas. |